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La grande conurbation qui court tout le long des grandes baies de la Napoule, de Golfe-Juan et des Anges caractérise le paysage littoral de Cannes à Nice. Malgré cette omniprésence de la ville et de ses infrastructures, les éléments de relief qui structurent le paysage – golfes ouverts sur la mer, premiers reliefs des Alpes dont on aperçoit en hiver les sommets enneigés, promenades le long des plages de sable et de galets, caps de la Croisette et d’Antibes, ponctuation en mer des îles de Lérins – constituent un socle naturel toujours très puissant et présent. Dans ce contexte, conserver et aménager les rares coupures d’urbanisation existantes, faire en sorte qu’elles soient accessibles à tous, reconstruire l’équilibre entre bâti et végétal, restructurer les espaces à l’arrière du littoral et leur urbanisation souvent dégradante constituent les principaux enjeux de ce paysage célébré partout dans le monde.
« Le Golfe-Juan est une petite baie mélancolique et charmante, abritée à l’est par le cap d’Antibes dont le phare et la vieille église font une assez belle masse à l’horizon, à l’ouest par le cap de la Croisette chargé à sa pointe d’une vieille forteresse écroulée qui se mêle aux rochers. Un demi-cercle de hautes croupes vertes entoure le golfe et le ferme aux vents de la terre…
Je me suis arrêté et j’ai contemplé cette mer qui vient mourir doucement au fond de la baie sur un lit de sable au pied des oliviers et mûriers (…). »
1965
2014
L’agglomération est déjà largement formée en 1965. Entre 1965 et 1975 (carte du haut), les principales extensions concernent les premières pentes à proximité de Cannes : Estérel, Tanneron, sud de Grasse… Le nord de la baie des Anges s’urbanise plus lentement. Les surfaces non construites, déjà peu étendues en 1975, ont été encore grignotées à leurs marges. Sur ce rivage très convoité, le Conservatoire du littoral protège quelques reliques sur les collines au-dessus de Cannes, de Golfe-Juan et sur le cap d’Antibes.
• Trois baies (golfe de la Napoule, golfe Juan, baie des Anges) dessinées par les caps de la Croisette et d’Antibes
• Au sud-ouest les horizons de l’Estérel et le Tanneron, au nord et à l’est ceux des premiers reliefs des Alpes
• Une grande conurbation qui continue de se développer notamment dans l’arrière-pays et le long des axes de communication
• Des espaces libres ou naturels peu étendus et morcelés
• Une agriculture résiduelle (horticulture) dans la vallée de la Siagne
• Une forte pression touristique et urbaine notamment sur les espaces boisés du littoral
• Des risques d’incendie persistants
• 5 espaces naturels protégés par le Conservatoire du littoral ; 6 sites classés au titre de la loi de 1930
