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Localisée entre la Baie de Fort de France au nord et le Cul-de-sac du Marin au sud, l’unité littorale de la Côte sud Caraïbes est dominée par des paysages représentatifs des sites volcaniques. Ainsi, de nombreux mornes aux pentes escarpées et aux formes arrondies constituent les principales zones de relief du secteur. Ces collines sont principalement recouvertes de forêts sèches. Les pentes raides et boisées de la côte Sud-Caraïbes sont entrecoupées d‘anses formées de roches ou de sable blanc corallien. Aux pieds des mornes, le secteur abrite aussi des zones humides, particulièrement importantes pour la biodiversité locale. Par exemple, une vaste mangrove située autour de la baie du Trou au diable, entre les communes de Sainte-Luce et de Rivière-Pilote, forme une zone tampon entre les terrains urbanisés et les espaces naturels, jouant ainsi un rôle important dans la préservation des écosystèmes locaux. Les récifs coralliens sont encore particulièrement préservés sur cette zone depuis le Cap Salomon situé dans la commune des Anses d’Arlet en passant les cayes de Sainte-Luce jusqu’aux pieds du Morne Aca, notamment au niveau de la Pointe Borgnèse.
Dans cette unité territoriale, les bourgs possèdent généralement une forte attractivité touristique et un développement économique grandissant. L’image pittoresque et authentique qui émane de cette partie de la Martinique ainsi que son côté paradisiaque, du aux anses de sable blanc, constituent des éléments important pour le choix des lieux de résidences des touristes ou des locaux.
Pour célébrer la terre :
« Pour célébrer la terre hors de la nuit
Vaste et fraîche
Mille rayons clairs debout
Derrière des mornes
Jusqu’à d’autres rayons clairs
Derrière d’autres mornes.
Mille rayons clairs
Des mornes à mornes
Dentelés
Dans les rayons clairs
Pour une tente de clarté
Au-dessus des creux profonds
Arrachés à la nuit »
1965
2021
Ces deux cartes présentant l’évolution de l’urbanisation sur la Côte sud Caraïbes démontrent l’augmentation importante de l’urbanisation côtière sur tout le périmètre n’appartenant pas au Conservatoire du littoral. Au niveau de la commune de Sainte-Luce, la présence, entre autres, de la route nationale 5, qui longe le littoral à l’est, entraîne un fort taux de développement urbain. Bien que le mitage urbain reste ici relativement contrôlé, le Conservatoire du littoral a l'ambition d'étendre et de compléter ses zones de protection afin de former un rideau paysager cohérent servant de coupure à l’urbanisation.
• Des zones humides d’une grande importance pour les écosystèmes de l’île.
• La commune des Anses d’Arlet possède une grande qualité paysagère.
• Cette unité territoriale est majoritairement peuplée de végétations adaptées au stress hydrique.
• Les récifs coralliens de la zone sont parmi les plus beaux de Martinique.
• La fréquentation importante des plages dégrade les espaces naturels côtiers.
• À proximité de l’Anse Céron, la présence d’une décharge impacte le site.
• Les fonds marins (y compris les récifs coralliens) de la zone sont parfois dégradés par les ancrages répétés de bateaux de plaisance ou de plongée.
• La zone, victime de mitage urbain, demande une attention particulière. Certaines zones comme la Pointe Tête de Singe ou la Pointe Pimentade restent préservées.
• Les sites du Morne Aca et du Morne Gommier constituent une ZNIEFF pour leurs forêts sèches composées de nombreuses espèces rares et endémiques.
• Dans ce secteur, le Conservatoire du littoral possède 12 sites pour une surface totale d’intervention de 1210 hectares.
• En s’appuyant sur les 50 pas géométriques, le Conservatoire du littoral souhaite acquérir d’autres espaces naturels dans cette zone afin de former un ensemble d’entités écologiques cohérentes et une coupure au rideau urbain en développement.
• Le Rocher du Diamant est interdit au public et désormais un lieu de nidification privilégié par l’avifaune. Néanmoins, le Conservatoire du littoral et la ville du Diamant ont mis en place un système de vidéotransmission en direct qui permet de voir la vie évoluer sur et sous le rocher.
• Les compétences du Conservatoire du littoral sont étendues en mer comme en témoigne le sentier sous-marin du Cap Salomon.
