De la pointe de Penmarc’h à la Laïta, le littoral sud finistérien présente sa façade au midi en dessinant pointes rocheuses, anses sableuses et massifs dunaires, derrière lesquels se déploient étangs, marais et rias des rivières de Pont-l’Abbé, de l’Odet, de l’Aven et du Belon. Dans les sites les plus propices, des ports de pêche parmi les plus actifs de Bretagne (Guilvinec), des ports de plaisance et des villes lovées au fond de baies étroites et profondes (Concarneau, Pont-l’Abbé, Pont-Aven) ont trouvé place. Sur la trame des invariants du littoral breton, l’ensemble propose ainsi de grandes fantaisies de paysages et d’ambiances, d’autant plus que s’y associe au nord-ouest de l’unité littorale la baie d’Audierne, son cordon dunaire à perte de vue, ses étangs rétro-littoraux et ses marais entre terre et mer.
La qualité des paysages et des sites de cette partie de la côte finistérienne est reconnue depuis longtemps, particulièrement des peintres (Gauguin, Bernard, Maufra et tous les artistes de l’école de Pont-Aven). Si de nombreux espaces remarquables sont aujourd’hui bien protégés par l’État (6 sites classés au titre de la loi de 1930) et par le Conservatoire du littoral, la forte urbanisation de la côte et des abords des rivières menace à terme leur pérennité.
« Bénodet
Je vous aime ce soir où monte la marée
Bateaux de Bénodet à la voile azurée
Pêcheurs de Loctudy dont les filets d’azur
Se confondent avec la mer et le ciel pur
Cependant que l’Odet bleu comme une prière
Pâlit et que là-bas chaque phare s’éclaire
L’Odet
Est la plus bleue et la plus claire
Rivière
Loin de la guerre atroce et des coups de canon
Bénodet ne sait pas celle-là qu’il préfère
La mer aux mille écueils ou sa tendre rivière
L’Odet plus douce encore que ne sonne son nom
Mais le temps passe il faudra bien que tu t’en ailles
Laissant Quimper et le Comté de Cornouailles. »
Par rapport à 1965, année de référence, l’urbanisation restait en 1975 relativement concentrée autour des centres urbains ménageant encore de grands espaces libres le long de la côte. Lors des décennies suivantes, elle a gagné partout sur l’espace littoral et arrière-littoral en investissant terrains naturels et agricoles, mitant une grande part de l’espace. Les acquisitions menées par le Conservatoire du littoral dans les sites de falaises, de dunes et de marais entre les pointes de la Jument et de Trévignon ont permis de limiter l’urbanisation constante de la côte et de protéger les zones humides.
• Une façade littorale orientée majoritairement vers le sud
• Une grande variété de paysages (grandes plages, anses sableuses, pointes hérissées, ambiances plus calmes des rias, dunes, étangs et marais)
• Des activités tournées vers la pêche et le tourisme
• Un développement urbain important sur le littoral et sur les bords des rivières qui met en péril la qualité des paysages et des milieux
• Des protections importantes avec 6 sites classés au titre de la loi de 1930 (rive de l’Odet à Gouesnac’h et à Sainte Marine ; Anse de Saint-Laurent - Forêt-Fouesnant ; Baie d’Audierne ; Dune littorale et polder de Combrit ; Dunes et étangs de Trégunc); 19 espaces naturels acquis par le Conservatoire du littoral.