POINTE DE LA HAGUE

Carte d'identité du site

Commune(s) SAINT-GERMAIN-DES-VAUX (50), AUDERVILLE (50), VAINS (50)

Surface protégée : 301.97 hectares

Unité littorale : PRESQU'ILE DE LA HAGUE

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Unité littorale

L’un des traits caractéristiques originaux du paysage de la presqu’île de la Hague sont les murets ceinturant les champs. Dans un pays aussi minéral et aussi venté, il était naturel que le caillou remplace la haie. Les murets de pierres sèches traduisent le rapport que le Haguard entretient avec la nature. Bâtis à force de patience et de savoir-faire, ils sont parfois couronnés d’aubépine ou de prunelliers. Constitués de grosses et de petites pierres imbriquées, d’un simple empilement ou encore montés à l’argile, ils sont souvent coiffés d’un couronnement pierreux soigné et différencié (la signature du propriétaire). Le muret est assez haut pour marquer les limites du bien, assez bas pour permettre de serrer la main du voisin.

Aussi, entre les vallées de la Sabine et d’Herquemoulin, subsiste un long talus de terre, de grès et de granit, le Hague-Dick (de hague, enclos et dick, talus) qui daterait de l’âge du bronze, soit plus de 5200 ans. Peut-être s’agissait-il d’un ouvrage de défense contre les incursions des « Hommes du nord», les Normands !

Les goélands argentés, marins et bruns et les cormorans huppés fréquentent les falaises. Les grèves sont arpentées par les limicoles, dont les gravelots (petit et grand), le courlis cendré, au printemps et en automne, et les chevaliers gambette et cul-blanc, dès les beaux jours. Une colonie de fous de Bassan est établie sur l’île anglo-normande d’Aurigny : les plongeons de ces grands oiseaux blancs lorsqu’ils pêchent sont vertigineux. Dans les mares de terre (petits marais), vous observerez en hiver la bernache cravant, une oie trapue cagoulée de noir, le tadorne de Belon, à la bavette rousse, et l’aigrette garzette. Les points d’eau douce abritent des amphibiens dont les tritons palmé, marbré et alpestre, le crapaud accoucheur (qui porte ses œufs sur son dos) et la rainette. Grive musicienne et troglodyte mignon trillent dès le printemps dans les haies. De rares chauves-souris, comme le grand rhinolophe, et trois espèces de murins (dont le grand murin) s’abritent dans les grottes des falaises en été. En hiver, le phoque gris se repose parfois sur les platiers.

De petits bois émaillent les abords de la route : peupliers, chênes pédonculés, érables, frênes. Sur la lande et les coteaux, la bruyère cendrée s’épanouit dès juillet en grappes de clochettes pourpres et la callune offre, en été, ses fleurettes rosâtres. Elles voisinent avec la fougère aigle, aux frondaisons arquées, et avec l’ajonc de Le Gall, aux fleurs jaune d’or (en septembre et octobre).

La lande « aérohaline » (influencée par le vent et le sel) forme un tapis dense : Silène maritime, Rose armérie, Carotte à gomme (petite ombellifère à fleurs blanches) et Ajonc nain. Sur les escarpements rocheux cohabitent mousses, Inules et Orpin d’Angleterre (fleurettes rosâtres). Dans les fissures des murets s’abritent les lichens, le Sedum et l’Ombilic des rochers (ou nombril de Vénus). Les platiers rocheux sont recouverts d’algues : laminaires, corallines (rouges) et ulves (vertes).

La Pointe de la Hague fait partie des sites d’intervention du Conservatoire du littoral. Les terrains acquis sont remis en gestion au Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL). Un garde du littoral est affecté à ce site. Il a en charge le gardiennage, l'entretien et le suivi scientifique, ainsi que les relations avec les usagers locaux. (http://www.symel.fr/)

Le site dispose de mesure de préservation depuis 2009, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion. Il s’agit d’un document cadre, un guide, donnant les orientations d’aménagements et de gestion pour protéger ce site naturel. L'objectif de gestion repose sur le maintien de l’activité agricole pour le site de la Hague. Elle assure le maintien de paysages ouverts, mais également des milieux diversifiés.

Le pâturage dans les prairies permet d’aller à l’encontre de dynamiques progressives de végétation. Par une sélection hétérogène des plantes consommées, par le piétinement de la parcelle et par une action en défaveur des ligneux, le bétail permet la présence d’une flore diversifiée qui donne aux prairies une grande variété de couleurs.

Les prairies humides de la pointe de la Hague représentent des zones particulièrement sensibles au chargement. Ainsi, la faible portance des sols et la préservation des qualités biologiques de ces milieux supposent que la densité des troupeaux de bétail qui y pâturent soit limitée.

Aussi, le site est aussi inclus dans l’enveloppe de la zone écologique d’intérêt européen au titre de Natura 2000 s’intitulant « Côtes et Landes de la Hague ». (http://littoral-normand.n2000.fr/).

La Pointe de la Hague sépare les sites de la Hague en deux versants : la côte Ouest et la côte Nord.

Cette péninsule est battue par les vagues et balayée par les vents. Ses paysages sauvages et minéraux évoquent les landes irlandaises. Les caps, platiers (plateaux) et archipels rocheux alternent avec les criques déchiquetées, paradis des oiseaux. Les falaises abruptes cisèlent sous les assauts des tempêtes de fantastiques sculptures marines.

La présence de roches de natures différentes, les gneiss (cristallines), les schistes (feuilletées) et les granits (éruptives) a généré des paysages tourmentés. Avant le VIIème siècle, il est probable que le Cotentin était couvert d’une forêt, dévastée à cette époque par un raz-de-marée. L’homme, dont la présence est attestée dès le néolithique, a modelé les landes et les parcelles de terre arable. Pour marquer son territoire et se protéger des vents, il a ceint ces parcelles de murets de pierres sèches et de haies.

Les gestionnaires

symel

Les partenaires

natura 2000

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