MARAIS DE RETHOVILLE

Carte d'identité du site

Commune(s) RETHOVILLE (50)

Surface protégée : 3.29 hectares

Unité littorale : VAL DE SAIRE

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Unité littorale

Ces mares se présentent comme un chapelet de zones humides arrière-littorales contiguës à un cordon dunaire, bordé de galets en haut de plage.

A l’ouest, le profil de ce cordon présente une microfalaise d’environ 40 à 50 centimètres de hauteur, lié au phénomène érosif, puis il s’élève pour former une dune assez développée. Ce phénomène érosif se traduit également par l’ouverture de brèches dans la dune et la formation de cônes de projection de sable, qui pénètrent jusque sur les marais. Ces langues de sable vont permettre le développement d’une végétation pionnières à l’arrière du cordon. Lors de tempête, l’eau marine va rentrer dans le marais par submersion.

En retrait du cordon, les zones d’extraction de sable ont laissé place à de petites dépressions occupées par des prés salés. Un peu plus loin en arrière, se trouvent les prairies humides pâturées, traversées par un réseau de fossés et de plusieurs gabions qui vont constituer le marais et les roselières des eaux saumâtres.

L’imbrication de milieux sableux du cordon dunaire et vaseux du marais et les transitions entre les espaces doux et salés vont donner le cachet faunistique et floristique exceptionnels du marais de Réthoville.

La faune

Les zones humides du marais de Réthoville sont très attractives pour les oiseaux. On y observe, en escale migratoire, de nombreux limicoles et canards, ainsi que le Butor étoilé, l’Aigrette Garzette, le Héron Pourpré, la Grande Aigrette, la Spatule Blanche, le Busard des Roseaux, pour qui la roselière constitue son milieu de prédilection pour élaborer son nid. En période de nidification, la Huppe Fasciée est présente, le Vanneau huppé, le Cygne tuberculé, le Râle d’eau, le Petit gravelot, et parfois, l’Echasse blanche, la Mésange à moustaches et le Bruant zizi. Ces espèces ne sont pas là par hasard, leur présence est étroitement liée à la hauteur d’eau. Il est donc souhaitable de pouvoir gérer les niveaux d’eau.

De façon plus originale, des amphibiens sont présents sur cet espace naturel, avec des espèces peu communes ou rares dans la région, tel que l’Alyte accoucheur et le Crapaud calamite, la Salamandre tachetée et le Triton alpestre. Ces deux derniers semblent exploiter les mares et zones inondées pour se reproduire et se réfugient ensuite dans les secteurs plus bocagers de la périphérie. D’où la nécessité de maintenir les connexions entre les milieux humides et bocagers.

La flore

Le Panicaut des dunes, et le Gaillet négligé, sont localisés dans les dunes et les dépressions plus ou moins tourbeuses du marais et sont répertoriés comme rares et menacées. Dans le marais et les prés salés, ce sont l’Orchis négligé, la Langue de Serpent, le Troscart des marais, l’Atropis fasciculé qui orchestrent la notoriété écologique de ces milieux.

Le marais de Réthoville fait partie des sites d’intervention du Conservatoire du littoral. Les terrains acquis sont remis en gestion au Syndicat Mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL). Un garde du littoral est affecté à ce site. Il a en charge le gardiennage, l'entretien et le suivi scientifique, ainsi que les relations avec les usagers locaux.

Le marais de Réthoville dispose de mesure de préservation depuis 2004, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion. Il s’agit d’un document cadre, un guide, donnant les orientations d’aménagements et de gestion pour protéger ce site naturel.

Le marais de Réthoville est aussi inclus dans l’enveloppe de la zone écologique d’intérêt européen au titre de Natura 2000 s’intitulant «« Caps et marais arrière-littoraux de Barfleur au Cap Lévi ».

Par ailleurs, au sein du projet LiCCo (Littoraux et Changements Côtiers), les marais de Réthoville font partie du site pilote du val de Saire. Ce projet est mené pour une durée de trois ans (2011-2014), il vise à accompagner les populations côtières pour comprendre, se préparer et s’adapter aux effets du changement climatique, de l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion sur leur littoral. La Délégation Normandie du Conservatoire du littoral veille à sa coordination en France. Le val de Saire est soumis à des phénomènes d’érosion réguliers qui provoquent des brèches dans les cordons dunaires et parfois des intrusions marines. Au niveau des marais de Réthoville, une réflexion se met en place pour proposer des mesures de gestion adaptées à l’évolution naturelle de ces milieux, notamment par la gestion des niveaux d’eau, de la salinité via des ouvrages hydrauliques (nô). Les enjeux actuels et futurs reposent sur les perspectives de gestion du trait de côte, des marais arrière-littoraux, de l’évolution des usages, des perspectives agricoles et des paysages.

Téléchargez le plan de gestion.

Situé dans le Val de Saire, le marais de Réthoville constitue une entité hydrologique avec la mare de Vrasville, toutes deux alimentées par le ruisseau de Varouville. La Mare de Vrasville à l’ouest, dispose d’un ouvrage de vidange à la mer, un noc, par lequel l’eau de mer va réussir à pénétrer dans le marais lors de forte marée. En revanche, la Mare de Réthoville à l’est, ne dispose pas d’exutoire direct à la mer. Elle se déverse dans la Mare de Vrasville par l’intermédiaire d’une buse.

Les gestionnaires

symel

Les partenaires

natura 2000 Licco

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