PUNTIGLIONE

Carte d'identité du site

Commune(s) CARGESE (2A)

Surface protégée : 173.61 hectares

Unité littorale : GOLFE DE SAGONE

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Unité littorale

« Un Puntiglione », le « gros cap » en langue corse, protège du large la ville de Cargèse qui a été bâtie, blottie à l’abris de cette pointe rocheuse massive et pentue dont le rivage et formé de micro-falaises et de tombants rocheux aux formes parfois fantastiques et surtout inabordables. Ce cap est formé d’un granite à biotite compact sur lequel l’érosion ne produit pas ces formes rondes et amicales que l’on trouve dans le sud de l’île.

Le sommet, coiffé des ruines d’une tour génoise, offre une vue imprenable sur ce gros village et vers le nord sur la presqu’île d’Omigna, la presqu’île d’Urchinu et plus loin le Capu Rossu qui annonce le golfe de Porto.

Aujourd’hui Puntiglione a une apparence d’espace sauvage ouvert sur le large et tournant le dos au village de Cargèse. Pourtant l’histoire raconte un passé agricole et agro-pastoral récent.

Comme toutes les pointes qui aux abords de Cargèse, Puntiglione a été très tôt protégé par le Conservatoire du littoral : c’est même l’un des premiers sites où le Conservatoire a commencé à conduire sa politique d’acquisition foncière en Corse, dès 1978.

Habitats et Flore

Les falaises rocheuses sont très âpres, pratiquement dépourvues de végétation. Au-dessus, les zones plus planes sont couvertes d’un maquis très bas et dense, encore parfois encore récemment pâturées par les chèvres et traversé par les buissons épineux de l’asperge blanche. Les rochers de la pointe du cap hébergent la population la plus au sud de la renouée faux prêle, plante endémique de Corse. Jusque dans les années quatre-vingt-dix on pouvait observer le parcellaire ancestral souligné par les murets de pierre envahis par des haires de lentisques épargnés par le bétail et les parcelles jadis semées étaient colonisées par l’immortelle d’Italie dont les inflorescences étaient récoltées pour en extraire une huile essentielle au vertus multiples. Aujourd’hui, comme partout dans la région, les calycotomes, oleastres lentisques et cistes brossés par le vent ont refermé l’ancien paysage agricole.

Faune

Les cormorans huppés profitent des rochers de la pointe pour venir pêcher : il n’est pas rare de les voir sécher leur plumage, toutes ailes déployées, simplement posés sur un rocher face à la mer.

Le site est géré par les Gardes du littoral de la Collectivité de Corse. Ils ont en charge notamment l’entretien du sentier qui permet d’atteindre l’extrémité de la pointe.

Cargèse ne ressemble à aucune autre ville corse : dessinée par les ingénieurs du plan Terrier pour y réinstaller les Grecs chassés de Paomia par les Corses à la fin du XVIIIe siècle, lors de la révolte contre les Génois, la ville est fondée en 1773 par 97 familles grecques volontaires, issues de celles qui étaient arrivées sur ce littoral une centaine d’années auparavant, fuyant les invasions turques dans le Péloponnèse (voir l’histoire des sites de Capizzolu et Omigna). C’est donc à l’origine un village « grec », devenu une petite ville d’un millier d’habitants, établie en un lieu où il n’existait pas de village. La tour dite de Cargèse, autrefois nommée tour de Paomia, existait depuis presque deux siècles lors de la fondation de la ville « grecque » : bâtie vers 1605, sous l’autorité d’Anton Giovanni Sarrola, elle est l’une des 4 tours avec celles d’Omigna, Orchinu et Capu Rossu, qui protégeaientt de la menace des Barbaresques ce secteur côtier très découpé, entre les golfes de Sagone et Porto. Les populations locales étaient alors réfugiées dans les villages des hauteurs en retrait du rivage.

Une ancienne aire de battage du blé, une maisonnette en ruine et quelques murets et restanques dans le maquis racontent les anciennes pratiques agricoles sur le site : entre la fin du XVIIIe et le début du XXe siècle, blé et orge furent cultivées sur la pointe, avant d’être délaissées pour laisser place à des pâtures pour chèvres et moutons.

Depuis le centre de Cargèse une belle promenade d’1h30 permet d’atteindre l’extrémité de la pointe, en passant sous la tour ruinée.

Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.

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