SARPENTE

Carte d'identité du site

Commune(s) BONIFACIO (2A)

Surface protégée : 275.71 hectares

Unité littorale : EXTREME SUD

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Unité littorale

Au nord du grand golfe de Santa Manza, sur la commune de Bonifacio, un océan de maquis dévalant vers la mer dissimule un étonnant trésor naturel : trois mares temporaires, les « Tre Padule », qui, comme les trois mousquetaires, sont en réalité au nombre de quatre : Padule Levante, Padule Mezzu, Padule Ponante et Padule Maggiore. Ces quatre petites dépressions, alimentées par un ruisseau temporaire, s’emplissent d’eau douce à la fin de l’été et s’assèchent au début du printemps. Dans ce relief peu marqué de collines, ce plateau suspendu sans occupation humaine, la mer semble loin, le regard cherche l’horizon et le trouve parfois, à la faveur d’une hauteur. Mais le site est tout entier tourné vers la terre, vers de minuscules mers intérieures.. L’attrait réside ici dans l’éphémère et le tout petit : une flore et une faune très originales et très rares, adaptées aux variations extrêmes des mares temporaires asséchées l’été, inondées l’hiver, et qui ont valu à Tre Padule le classement en réserve naturelle.

L’attirance des naturalistes pour les mares temporaires ne doit pas faire oublier le littoral, peu accessible mais qui représente, sur ce site, un linéaire important, et des paysages exceptionnels marqués par des chaos rocheux fracturés de manière très géométrique, comme c’est le cas à Capicciolu di i volpi.

Habitats et Flore

Si le maquis est riche d’une flore qui ne manque pas d’attrait, mêlant bruyères arborescentes et arbousiers, cistes, lavandes et genévriers, le joyau se niche dans les mares temporaires, où des espèces naines ont adapté leur reproduction à l’alternance régulière d’assèchement et d’inondation du milieu, comme l’isoète à voile et la littoralle à une fleur. Certaines de ces espèces sont endémiques de Corse : la romulée de revelière, la scille de Corse, l’Ambrosina de Bassi, Serapias de la Nurra, toutes plantes au nom plus spectaculaire que leur apparence. La Pilulaire délicate, espèce très rare et menacée, bien présente sur le site, a justifié pratiquement à elle seule la création de la réserve naturelle : elle n’est présente que dans une seule autre réserve naturelle sur le territoire français.

Faune

Tre Padule n’est pas qu’un joyau floristique. La faune n’y est pas moins étonnante ou précieuse. Les mares sont avant tout un lieu de reproduction idéal pour de nombreux amphibiens : crapaud vert, discoglosse sarde, rainette sarde et grenouille de Berger. Mais surtout, elles abritent une micro-faune de petits crustacés qui ont développé d’étonnantes stratégies de survie : leurs œufs traversent de longues périodes de dormance en période sèche puis, dès les premières pluies, se réveillent pour initier un nouveau cycle vital.

En période inondée, les mares reçoivent la visite d’oiseaux d’eau : aigrette garzette, héron pourpré et héron cendré, échasse blanche, bécasseaux, chevaliers, canards.

Le Conservatoire du littoral possède la moitié de la réserve de Tre Padule de Suartone.

Dans tout l’extrême sud de la Corse (communes de Porto Vecchio, Bonifacio, Figari, Pianottoli-Caldarello, Monaccia d’Aullène), les protections terrestres du Conservatoire (4000 ha) sont complémentaires de la préservation assurée en mer et sur les îlots par la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (80 000 ha). Ce vaste ensemble préservé s’inscrit dans le cadre transfrontalier du GECT-Parc Marin International dont fait aussi partie le Parc national de l’Archipel de la Maddalena en Sardaigne.

C’est l’Office de l’Environnement de la Corse (par délégation de la Collectivité de Corse) qui gère le domaine du Conservatoire du littoral, conjointement avec la réserve naturelle, assurant ainsi une gestion intégrée terre-mer.

Site Natura 2000 de Tre Padule de Suartone/ Rundinara

Les mares temporaires de Tre Padule sont probablement d’origine naturelle, elles se sont installées dans un petit fossé d’effondrement, alimentées par un ruisseau qui coule de façon intermittente en fonction des saisons. Les recherches et inventaires botaniques menés sur les mares temporaires, un habitat très menacé à l’échelle de la Méditerranée, ont abouti à la création de la Réserve naturelle en décembre 2000.

Dans ce site aujourd’hui déserté par les hommes, simplement fréquenté par le bétail venant y pâturer, les traces humaines sont rares. Seules les ruines d’une grande bergerie, au lieu-dit Campu Celi, révèle un passé pastoral. Leur origine et donc la date d’installation de populations sur ce site reste incertaine.

On accède actuellement au site par une simple piste au départ de la T10. Le sentier littoral est inexistant mais des pistes permettent d’accéder aux paysages chaotiques du rivage. L’accès à la Réserve naturelle emprunte une piste privée (autorisation requise, pour un accès à pieds seulement).

Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.

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