LOZARI

Carte d'identité du site

Commune(s) OCCHIATANA (2B), BELGODERE (2B)

Surface protégée : 65.71 hectares

Unité littorale : BALAGNE

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Unité littorale

Le site s’étire sur environ 8 km de côte depuis la plage de Losari, l’une des plus grandes du littoral balanin, jusqu’à aux falaises de la Punta d’Arcu. En arrière-plan, il comprend une grande part de la basse vallée du Reginu, qui prend sa source sur les hauteurs de la Balagne. Ainsi, il offre une mosaïque de milieux très variés, depuis le littoral rocheux jusqu’aux boisements de chênes verts, en passant par les prairies littorales, le maquis, la ripisylve. Cette diversité écologique, floristique et faunistique, en fait la principale richesse.

Le Reginu traverse une belle prairie d’arrière-plage encore pâturée, qui s’achève par une zone marécageuse marquant l’arrivée du fleuve à la mer. Au printemps, les grenouilles de Berger y font entendre d’étonnants concerts. En remontant le fleuve, on rencontre de magnifiques spécimens de tamaris d’Afrique. La promenade vers l’ouest s’engage dans des paysages plus arides.

Dynamiques naturelles et maîtrise humaine se côtoient à Losari, où paysage et patrimoine bâti témoignent d’une longue occupation. Deux tours génoises, celle de Losari et celle de Saleccia sont visibles sur le site, ainsi que l’ancienne chapelle Notre-Dame de Losari, les vestiges de la station de pompage au bord du Reginu et la maison de site, ancien entrepôt agricole.

Habitat et flore

Ripisylve, fourrés littoraux, maquis bas, prairies, maquis haut, peuplements forestiers, zones rupestres : la mosaïque de milieux contribue au développement d’une flore remarquable. On peut notamment citer quelques espèces : le raisin de mer, l’euphorbe peplis, la matthiole à trois pointes, le tamaris d’Afrique, la renouée maritime et la renouée à balais.

Au large de Losari, le canyon sous-marin dit « de l’Ile Rousse », très encaissé, est marqué par des étages de végétation variés : sables, prairies de posidonies, plaines de détritiques, falaises de corail rouge, fonds abyssaux. Cet écosystème marin exceptionnel, lié à la géomorphologie et aux dynamiques des courants, est un espace nourricier pour de nombreuses espèces.

Faune

L’avifaune est particulièrement foisonnante à Losari. Son emblème est sans conteste le milan royal, espèce phare de la vallée du Reginu : une cinquantaine de couples y niche, justifiant la création d’une ZICO (Zone importante pour la Conservation des Oiseaux). Les populations de pie grièche écorcheur, alouette lulu, et engoulevent sont également très denses. La zone littorale est riche en odonates : libellule fauve, aeschne isocèle, agrion jouvencelle, sympétrum de Fonscolombe, etc.

Le canyon sous-marin est fréquenté par de nombreux mammifères marins et poissons : cachalots, rorqual commun, dauphin commun, dauphin bleu et blanc, requin pèlerin…

La gestion du site autour de la maison d’accueil A casa di Losari est assurée par la commune de Belgodère : un garde du littoral et du personnel saisonnier accueillent les visiteurs et entretiennent le sentier avec le soutien des employés communaux.

Le pâturage par des troupeaux de brebis a été maintenu sur les prairies d’arrière-plage.

Losari est à l’est, le point d’ancrage du périmètre du Parc naturel marin du Cap Corse et del’Agriate.

La Charte Natura 2000 de la vallée du Reginu a été la première signée en Corse. Site Natura 2000 Vallée du Reginu

Znieff de la basse vallée du Reginu et terrasse sablo-graveleuse de Losari

Au Moyen-Age, la basse vallée du Reginu ouvrant sur la plage de Losari est la propriété d’une abbaye bénédictine pisane qui en exploite les terres pour le pâturage et la viticulture. Tant que la menace barbaresque est présente, on n’habite pas sur le site mais dans le village de Belgodère, haut dans la vallée. La tour de Losari est bâtie vers 1580, détruite lors d’un fameux raid en 1584 puis reconstruite. Après la Révolution française, les terres de Losari passent entre les mains de plusieurs propriétaires avant d’être achetées au début du XXe siècle par la société hôtelière de l’Ile Rousse, propriétaire de l’hôtel de luxe Napoléon Bonaparte, l’ancien château Piccioni. La prairie de l’arrière-plage devient alors un golf 18 trous, les terrains avoisinant étant exploités pour fournir le ravitaillement de l’hôtel : céréales, olives, fruits et légumes… C’est à cette époque que sont construits les différents bâtiments présents sur le site, école, logements ouvriers, station de pompage, chapelle… L’eau du fleuve, pompée, est acheminée quotidiennement par des camions citerne jusqu’à l’Ile Rousse pour les clients. Après la Seconde Guerre Mondiale, le golf est abandonné pour faire place à la « ferme de l’hôtel Napoléon Bonaparte » et à un domaine viticole. Puis vient le temps du tourisme de masse. Lorsque le Conservatoire acquiert le site en 2010, celui-ci est très dégradé. De gros travaux de réhabilitation et nettoyage du site sont entrepris. La plupart des bâtiments récents, en ruine, sont rasés, les végétaux exogènes supprimés au profit d’espèces des milieux dunaires. La tour est fouillée par une équipe d’archéologues et la ruine est cristallisée. La maison de site A casa di Losari est ouverte au public en 2016.

A partir de la T30, l’accès est direct au site, après le village vacances Belambra. Deux aires de stationnement, à l’ouest et à l’est de la plage, accueillent les visiteurs. Au départ de la maison de site, deux sentiers sont aménagés, le sentier de la tour et le sentier du Reginu, pour découvrir les différents milieux naturels et éléments patrimoniaux du site : tour, chapelle, station de pompage,

Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur (en dehors des voies autorisées) sont interdits.

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