ISTHME DE MIQUELON-LANGLADE

Carte d'identité du site

Commune(s) MIQUELON (975)

Surface protégée : 1391 hectares

Unité littorale : SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON

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Unité littorale

L’Isthme de Miquelon-Langlade est une formation sédimentaire longue de 12 km, reliant les îles de Miquelon et de Langlade. Il est issu des remaniements qui ont suivi la dernière période glaciaire il y a 10 000 ans : le retrait des moraines a déposé suffisamment de matériaux pour permettre l’émergence d’une bande de terre qui ne s’est définitivement fermée qu’à la fin du XVIIIème siècle.

Ses paysages sont bordés par l’océan Atlantique et ils se caractérisent par de vastes étendues sauvages. La présence de l’homme se fait discrète : seules quelques rares habitations ou clôtures témoignent de l’occupation des lieux. Au fil des saisons, les couleurs de la végétation transforment le paysage : rouge à l’automne, blanche en hiver, la dune se découvre jaune au printemps et verdit en été… sous des lumières tantôt chatoyantes, tantôt grises. La seule constante dans ce paysage, c’est le vent, puissant et quasi omniprésent.

Faune

La lagune du Grand Barachois joue un rôle essentiel pour la biodiversité du site. Ses bancs de sable accueillent une colonie de Phoques veaux-marins de plusieurs centaines d’individus tandis qu’à l’entrée de la lagune, la plage constitue un reposoir confortable pour un groupe de Phoque gris, fidèle d’une année à l’autre. Les 1000 hectares du Grand Barachois sont fréquentés par nombre de canards durant la période hivernale. Le reste de l’année, ce sont les limicoles côtiers migrateurs qui se succèdent sur vasières découvertes.

Toute cette faune sauvage trouve dans cet espace la tranquillité dont elle a besoin puisque la lagune du Grand Barachois est une Réserve de Chasse et de Faune Sauvage. Les ruisseaux sont fréquentés par l’Omble de fontaine et l’Anguille d’Amérique. Le Pygargue à tête blanche est aussi un habitant régulier de l’Isthme.

Flore

La flore du site est riche et variée tout comme les différents types de milieux naturels. La végétation dunaire s’épanouie sur le cordon des Buttereaux, on trouve des Fraisiers de Virginie sur la dune grise et de l’Oyat sur la dune blanche, de la Salicorne dans les vasières et des plantes de bord de mer en haut de plage… ailleurs c’est une végétation de plaine marécageuse parsemée d’Iris versicolor au printemps, puis une tourbière abritant des Sarracénies pourpres, des sphaignes et des carex. Le vent puissant et chargé d’embruns limite la croissance des végétaux : on ne trouve pas d’arbre sur la dune, à part quelques aulnes rabougris ou des rosiers sauvages au ras du sol. Plus loin, sur Miquelon, des bosquets de Sapins baumiers et d’Epinettes noires ou blanches constituent les bosquets de l’unique forêt boréale du territoire français.

Le site est géré par la Commune de Miquelon-Langlade depuis 2006. Un garde du littoral est chargé d’appliquer le plan de gestion du site qui a été validé en 2011.

En 2012, un sentier de 2,5 km a été aménagé sur le site. D’autres projets pour améliorer l’accueil du public sur le site sont en cours de réflexion.
L’Observatoire de la Pointe aux Barges est un espace muséographique offrant une interprétation du site. Des chevaux en liberté sont présents sur l’isthme : ils offrent aux visiteurs de magnifiques paysages de carte postale. Cependant, une meilleure organisation de ce pâturage est indispensable car sa pratique actuelle accélère l’érosion.
L’Isthme et notamment les Buttereaux subissent des dégradations du fait des assauts de la mer et du vent, plus intenses encore du fait du changement climatique, qui grignotent peu à peu le cordon dunaire. A l’intérieur, des travaux de confortement du cordon permettent de stabiliser l’érosion éolienne grâce à une technique de révégétalisation.

L’Isthme était divisé en immenses concessions agricoles, il concentrait les terres planes et arables de l’archipel. Les fermes pratiquaient l’élevage et fournissaient lait, beurre et crème aux habitants des îles. Aujourd’hui l’agriculture sur le site ne se limite plus qu’à un élevage de moutons. Le site est aujourd’hui consacré aux activités récréatives : les fermes ont été transformées en résidences secondaires, les promeneurs viennent cueillir des fraises, des graines, des bleuets ou des plates-bières… Des cabanes de pêche avaient été aménagées au niveau du Goulet à l’époque de la petite pêche, elles servaient d’abris aux pêcheurs venus d’approvisionner en boëtte (appât) pour allez pêcher la morue. Les cabanes ont aujourd’hui disparu pour laisse la place à l’Observatoire de la Pointe aux Barges, un espace muséographique pour l’observation de la faune du Grand Barachois. Mais on continue de venir cueillir les moules et les coques (palourdes) au « Goulet de Langlade ».

Une balade sur l’isthme de Miquelon-Langlade… après avoir traversé le cordon des dunes vallonnées des buttereaux, on traverse les Marais Sauveur, au bord desquels nichent les sternes en été. Ensuite, le chemin se poursuit en longeant le bord de la lagune du Grand Barachois, avec ses rivages de sable et de galets rouges, jusqu’à l’Observatoire de la Faune. Un observatoire a été aménagé dans le Grand Barachois et des visites sont organisées en s'adressant à la Mairie de Miquelon.
Du haut de cette maison, on peut observer les Phoques veaux-marins, qui se prélassent à marée basse sur les bancs de sable de la lagune. Le parcours peut se poursuivre ensuite sur les rivages du Goulet : les plages de sable, au pied des dunes, sont fréquentées par le Pluvier siffleur. En rattrapant la Piste du Goulet, on peut descendre jusqu’à la Ferme de l’Ouest où il est proposé de cueillir les fraises de l’isthme. Enfin, la piste rejoint la route de l’isthme.

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