KANAWA

Carte d'identité du site

Commune(s) AWALA YALIMAPO (973)

Surface protégée : 1592.97 hectares

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La commune d’Awala-Yalimapo, située à l’embouchure des fleuves Mana et Maroni, possède un patrimoine culturel et naturel remarquable. Elle est en quasi-totalité incluse dans la zone RAMSAR de la Basse-Mana.
Le site de Kanawa compris dans ce périmètre a été affecté au Conservatoire du littoral en 1998. Il présente une grande variété de milieux naturels : vasière, mangrove, savane humide et marais, forêt sur cordon sableux

La flore
Plus d’une centaine d’espèces végétales ont été répertoriées sur le site, parmi lesquelles des espèces remarquables, rares, endémiques, patrimoniales et même des espèces nouvelles pour la Guyane.
On peut citer des espèces remarquables de Fabaceae, Rubiaceae, Passifloraceae. Le cactus cierge (Cereus hexagonus) espèce protégée se trouve en retrait des plages.
Des espèces plus communes comme le courbaril, le pois sucré, les palmiers awara, maripa, pinot et comou se retrouvent en nombre sur le site.

La faune
Le site est surtout remarquable car il accueille l'avifaune et en particulier les limicoles. Diverses espèces protégées y sont observables : aigrettes, ibis, canards.
Bien qu’Awala soit mondialement connue pour ses pontes de tortues marines, celles-ci ne fréquentent qu’occasionnellement Kanawa à cause de la rareté des plages de sable.
Les caïmans, notamment le caïman à lunettes, sont présents dans les marais. L’agouti et le pécari sont des espèces courantes sur le site, car elles y trouvent une nourriture abondante provenant des abattis amérindiens et des fruits des nombreux palmiers de la zone.

Le site est entretenu par la commune d’Awala-Yalimapo.

Les occupations anciennes de la région de Mana et du Maroni restent mal connues mais des traces de présence antérieure à celle de la communauté Kali’na actuelle, ont été repérées sur le site de Kanawa.
Des populations auraient, dès 300 ans après J.-C. pratiqué la culture sur champs surélevés : il s’agit d’une pratique utilisée sur le littoral du plateau des Guyanes par les Amérindiens pendant près d’un millénaire avant l’arrivée des Européens. Contrairement à la technique de la poldérisation qui consiste à creuser des canaux pour dessécher les terres, cette pratique consiste à construire des buttes au dessus du niveau des eaux pour mettre hors d’eau les plantations et créer un système de canaux pour gérer le niveau des eaux. Ces populations auraient aussi construit des espaces d’habitat sur des tertres situés au sein de zones marécageuses du littoral des Guyanes. La présence des Ka’lina remonterait au Xe siècle environ.
Vers 1865, l’administration pénitentiaire aménage un camp aux Hattes (actuel village de Yalimapo) poussant les habitants à s’implanter sur la pointe Isère (rive droite de l'embouchure de la Mana) à Panato (rive du Maroni) ou dans les marais de Coswine.
En 1946, après la fermeture du bagne, les Kali'na se réapproprient l’espace et fondent le village Awala puis en 1953, celui de Yalimapo.
En 1986, durant la guerre civile surinamaise les villages Kali’na accueillent des membres surinamais de leur communauté.
La commune d’Awala-Yalimapo, composée exclusivement d’Amérindiens kali’na a été créée en 1988 par son détachement de la commune de Mana. L’une des principales particularités de la commune est d'être composée d'un seul groupe de population.
En 1992, toute la commune est placée en zone de droit d’usage collectif (ZDUC) permettant à la communauté d’assurer sa subsistance par la pratique de la pêche, de la chasse, de la cueillette et des prélèvements de terre et de végétaux nécessaires au maintien de son mode de vie traditionnel.

Un sentier créé par le Conservataire du littoral permet de traverser tous les milieux présents sur le site. La visite se fait sous la conduite d’un guide local qui retrace l’histoire de la commune et des pratiques des habitants.

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