RAVINE DU PORTAIL AUX AVIRONS

Carte d'identité du site

Ce site naturel est encore assez préservé et d’une grande qualité paysagère où alternent des savanes basses herbacées et des champs de canne à sucre venant buter sur une côte rocheuse très tourmentée et entrecoupée de ravines et de plages de sable noir. Cette ligne côtière sauvage s’inscrit dans un paysage de grandes pentes littorales douces, contrastant avec celles rencontrées dans le Nord de l’île, entre Saint-Denis et Saint-Paul, plus abruptes et constituant en grande partie des falaises. Les « souffleurs » de Saint Leu, sorte d’entonnoirs rocheux dans lesquels la houle du Sud s’engouffre, sont de notoriété régionale. Tout le site du littoral Sud de St Leu est classé en espace naturel remarquable du littoral ainsi qu’en site naturel au titre de la loi de 1930.

Flore

Compte tenu de sa configuration, -orientation Sud-ouest, très longue étendue, faible largeur et faible pluviométrie-, ce site présente un environnement très hostile pour le développement des végétaux. En effet, très peu d’espèces indigènes ou endémiques y sont recensées. Seuls quelques fourrés de Manioc bord de mer ou encore quelques bois de sables isolés arrivent à s’épanouir là ou la bande de terre comprise entre la mer et la route devient un peu plus large. Ailleurs, ponctuellement, le site est envahi par les Zépinards (Prosopis juliflora) ou encore le Choca bleu. En amont de la route, les terres nouvellement irriguées sont recouvertes de champs de canne à sucre.

Faune

Malgré l’exigüité de ce site, s’étalant sur presque 10 kilomètres le long du linéaire côtier depuis la Pointe au Sel jusqu’à la ravine des Avirons, une faune littorale relativement riche peut y être observée. En effet, côté terre, il n’est pas rare de croiser les plus beaux spécimens d’oiseaux marins de l’île. Ces derniers, tels que le Petit fouquet (Puffinus lherminieri) ou encore la Salangane des Mascareignes (Aerodramus francicus), aussi appelé Petite Hirondelle, nichent au sein des micro-falaises basaltiques les plus hautes ou au fond des ravines. Certaines de ces espèces telles que le Paille en queue (Phaeton lepturus), font partie intégrante des symboles réunionnais. Côté mer, la côte offrant rapidement des fonds importants, durant l’hiver austral, les baleines s’offrent en spectacle à quelques mètres de la côte. Après avoir mis éventuellement bas dans les eaux chaudes de la zone, elles filent vers l’Ouest pour rejoindre les côtes malgaches ou africaines. La plus couramment observée est la baleine à bosse (Magaptera novaenligae). Parfois même, il arrive que celles-ci soient accompagnées de dauphins, essentiellement Grand dauphin (Tursiops truncatus), ou encore Dauphin à long bec (Delphinus capensis).

Actuellement, ce site ne possède pas de gestionnaire. Néanmoins, dans le cadre de la Mission d’Intérêt Général (MIG) de l’ONF, les agents de l’office assurent ponctuellement la gestion du site. Ainsi, quelques actions d’entretien telles que la lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes peuvent y être organisées. Cette MIG est confiée par le Conservatoire du littoral à l’ONF sur une partie de la zone des 50 pas géométriques, ou pas du Roy.

L’ensemble du site rassemble quelques spots de pêche très convoités par les locaux tels que la Pointe au sel ou encore le Cap Malizé. Ainsi, de nombreux « sentiers pêcheurs », sauvages, s’avancent jusqu’au bord des micro-falaises. Au Nord, la Pointe des Frangipaniers symbolise parfaitement la mixité des usages que l’on peut faire du site, entre pêche, surf et pique-nique familial le dimanche. Plus au sud, le bourg de Bois Blanc marque la fin du littoral sauvage et annonce l’arrivée à la station balnéaire de l’Etang-Salé. Avec celui de la Pointe au Sel, il s’agit des deux seuls villages présents dans le grand site classé au titre de la loi 1930. Les trottoirs rocheux et les plages de galets laissent place aux grandes plages de sable noir qui font l’originalité de la commune voisine. Ce hameau s’est formé grâce à une concentration de boucans de pêcheurs à l’époque où les grands propriétaires fonciers avaient besoin de main d’œuvre pour récolter la canne à sucre. Aujourd’hui, une opération de RHI doit être menée afin d'assurer la protection des espaces naturels par la démolition des cases éparpillées sur le grand site classé de la Pointe au sel. La volonté est ici de conserver l'ambiance de l'ancien village de pêcheurs en travaillant sur des gabarits de voies adaptés privilégiant les déplacements doux et une volumétrie des constructions faible.

Ces espaces sont vivants et fragiles, merci de respecter la réglementation et d'adopter un comportement respectueux des paysages, de la flore, de la faune et de la tranquillité des lieux. Ne laissez aucune trace de votre passage. Sur les terrains du Conservatoire du littoral, le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.

Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter :

Conservatoire du littoral Délégation DOM Antenne Océan Indien 14, rue de Crémont – 97400 Saint-Denis Tél.02 62 23 59 61 ocean-indien@conservatoire-du-littoral.fr

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