LA SABATIERE

Carte d'identité du site

Commune(s) CARQUEIRANNE (83)

Surface protégée : 29.02 hectares

Unité littorale : RADE D'HYERES ET LES ILES D'OR

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Unité littorale

Dominant le golfe de Giens, la colline de la Sabatière, à Carqueiranne, constitue un point fort du paysage arrière-littoral et représente une véritable relique de végétation naturelle dans une commune principalement occupée par les cultures maraîchères ou florales et par des lotissements.

Sur le flanc Est de la colline, à l’abri du Mistral, le bois de Font Brun forme une micro forêt typiquement méditerranéenne. Les très hauts Pins d’Alep, aux troncs larges et réguliers, ont résisté au feu de 1945 qui détruisit le sous-bois. Ils abritent, aujourd’hui, une garrigue basse dominée par le Chêne kermès où s’installent progressivement le Chêne vert et le Chêne pubescent.

Une oliveraie a été replantée pour jouer le rôle de coupe-feu, mais aussi pour témoigner de la culture dominante du début du XXe siècle. Des sentiers ombragés conduisent à la ligne de crête d’où l’on découvre, 220 m en contrebas, la mer avec, au large, la pointe occidentale de la presqu’île de Giens et l’îlot des Fourmigues.

La faune

Très peu d’études faunistiques ont été menées mais on reconnait tout de même la présence, dans la pinède, d’oiseaux (Guêpier d’Europe, Pinson, Fauvette mélanocéphale etc.), de reptiles (Couleuvre à échelons) et d’insectes (notamment différents phasmes et papillons comme la Belle-dame ou le Citron de Provence).

La flore

Elle se compose de plusieurs groupements végétaux, dominés par la garrigue à Chêne kermès sous pinède de très beaux et hauts Pins d’Alep (certains dépassent les 15 m et ont atteint leur maximum de croissance).

Ainsi, sur ce site, on assiste au passage d’une pinède de Pins d’Alep à une chênaie verte. Sur les zones pierreuses, en milieu ouvert, le substrat de nature dolomitique explique la présence de l’Arbousier, du Calycotome, du Ciste à feuilles de sauge, du Ciste de Montpellier ou encore du Dorycnium. On retrouve également quelques touffes de Lentisques, quelques pieds de Filaires, du Cade et du Romarin. Au contact de la pinède, des oliviers épars, autrefois cultivés, tapissent également le maquis à Chêne kermès.

Sous la pinède adulte de Pins d’Alep et selon la nature du substrat du sol, Chênes verts, Lauriers-thym et Rouvets commencent à apparaître.

Depuis quelques années, le site n’est plus réellement géré. L’application du régime Forestier par l’Office national des forêts constitue les seules interventions de gestion.

Les plans d’aménagement forestier successifs fixent comme principaux objectifs la protection du massif contre les incendies afin d’assurer le renouvellement d’une chênaie verte.

Cela passe donc par des dépressages, des élagages, la replantation et l’entretien d’une oliveraie qui joue à la fois le rôle de zone coupe-feu et de témoin d’une activité traditionnelle dominante sur le site jusqu’au début du XXe siècle. Des pistes DFCI ont également été remises en état et fermées à la circulation des véhicules à moteur.

Enfin, dans le but d’assurer la sécurité du public venant se promener dans ce bois (notamment les riverains du lotissement La Californie, limitrophe), des abattages d’arbres dangereux sont fréquemment réalisés.

Le nom du site vient de la « sabate », espèce d’olivette autrefois cultivée sur cette zone anciennement agraire. Des vestiges de fours à chaux et de terrasses de culture attestent encore de ces activités traditionnelles agricoles et forestières ancestrales.

A partir des années 1950, la déprise agricole touche également la Sabatière : terrasses de culture et fours à chaux sont alors abandonnés, ce qui a favorisé une reforestation par des conifères. En l’absence d’incendie depuis 1945, la pinède de Pins d’Alep est arrivée à maturité, laissant place, peu à peu, à la formation d’une chênaie verte.

Suite à une remise en vente de ces terrains, le Conservatoire du littoral démarre une stratégie d’intervention foncière sur le site à partir de 1981, notamment pour éviter la prolifération des nouveaux lotissements et sauvegarder une des dernières reliques communales de cette forêt méditerranéenne.

Attention, pour limiter les risques d’incendies, le massif est soumis à l’arrêté préfectoral du 15 Mai 2006 règlementant la pénétration dans les massifs forestiers varois du 21 Juin au 30 Septembre.

Pour connaître l’état de la fermeture des massifs dans le Var, une carte est publiée chaque jour, avant 19h, pour le lendemain sur le site internet de l’Etat dans le Var :

Elle renseigne sur le niveau de danger feu de forêt massif par massif.

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