Le golfe du Valinco est séparé de celui d’Ajaccio par des crêtes qui plongent dans la mer au niveau de Capu Neru. Le doux relief des vallons tapissés de maquis s’ouvre ici sur un littoral préservé.

De part et d’autre de Capu Neru, la Cala d’Orzu et la baie de Cupabia recèlent de belles pages de sable. Celle de Cala d’Orzu est très fréquentée, par terre et par mer, et les aménagements (paillottes implantées sur le sable en été, diverses installations « sauvages » dans le maquis d’arrière-plage) ont un impact fort sur les milieux et le paysage. 

Les dunes de la longue plage et les boisements remarquables de genévriers de Phénicie sur les plateformes littorales de la Punta di Pratarella ont justifié l’intégration du site dans le réseau Natura 2000. Les premiers signes de mitage résidentiel sont apparus dans cet espace naturel qu’il faut absolument préserver.

Le petit port de pêche situé à 18 km de Propriano est devenu une station balnéaire générant une urbanisation qui gagnerait à être mieux maîtrisée.

Dans la plaine du Taravu, à l’approche de la mer, les bras du fleuve serpentent dans un paysage de prairies bocagères ponctuées d'étangs. Le drainage a permis aux cultures de se développer sur ces terres alluviales où les rares constructions sont liées à l'activité agricole.

La plaine humide offre une diversité de milieux plutôt rare dans un environnement méditerranéen thermophile, ce qui a conduit à inscrire le delta du Taravu dans le réseau Natura 2000.

Si l’histoire a vu les populations corses s’établir dans l’intérieur montagneux plutôt qu’en bord de mer, l’arrivée de l’homme dans la plaine littorale ne date pas d’hier. Habitée dès l’époque néolithique, la basse vallée du Taravu garde de très importants vestiges de ce passé, notamment dans ce haut lieu de la préhistoire insulaire qu’est le site de Filitosa.