Entre dunes et marais, océan, vagues et coups de vent, c’est le sentiment de nature qui prévaut ici. Selon les saisons, le paysage arrière-littoral change de visage : grande zone humide inondée en saison froide quand les tempêtes ouvrent des brèches dans le cordon dunaire, vaste et riche prairie pâturée lors des périodes estivales une fois l’eau évaporée… Il en est de même des plages qui s’animent pendant la belle saison et lors des rassemblements des adeptes des sports de glisse. Causes de la dégradation des dunes, cette fréquentation et son corollaire de piétinements restent, malgré de nombreux aménagements, difficiles à contenir. En revanche, le stationnement des voitures est aujourd’hui interdit. La maîtrise de la fréquentation est l’une des priorités du Conservatoire du littoral et de ses partenaires locaux.

Daté d’environ 5 000 ans et bien que réduit par les prélèvements réalisés par les Allemands à partir de 1942, puis par les habitants des villes et villages alentour, le cordon de galets (Ero Vili) est l’un des éléments de caractère des paysages de la baie. Avec les vastes étendues planes couvertes de végétation rase à ses arrières, il est à l’origine d’un paysage parmi les plus originaux du littoral finistérien. En raison de sa valeur pittoresque et scientifique, il a été en grande partie classé au titre de la loi de 1930. Le Conservatoire du littoral joue grâce à ses acquisitions de terrains un rôle déterminant pour conserver ces qualités paysagères : encouragement au maintien d’un pâturage extensif, condition de l’ouverture des vues ; maîtrise de la fréquentation des dunes aux abords des spots de surf, etc.