Depuis les premières falaises de la côte rocheuse, la vue donne vers le nord sur le « village » du Racou, dont les maisons sont construites directement sur la plage, puis plus loin sur le port d’Argelès-en-Mer. À l’arrière-plan, la plaine du Roussillon et les reliefs des Corbières. 

En continuant la côte vers le sud (on devine à l’horizon les constructions de la station balnéaire d’Argelès), apparaissent les premières falaises schisteuses (Rochers du Portell) et l’une des premières petites anses sableuses qu’elles dessinent (plage de l’Ouille).   

La Nationale 114 qui traverse le massif des Albères offre de nombreuses vues vers la mer, et notamment ici sur le site de Collioure. Versants boisés et cultivés, fortification du fort Sant Elme dominant au sud-est la ville, grands versants et leurs ouvertures cultivées… Il est également possible de prendre la mesure du phénomène de développement urbain qui investit les petits vallons et les coteaux les moins raides des collines. 

Lovée au creux de la baie de la Baleta, la petite ville est sous l’emprise de la masse imposante du clocher de l’église, aménagé dans un ancien phare médiéval, et de celle du château royal qui jouxte le port. C’est à Collioure que les peintres Henri Matisse et Georges Derain ont inventé le fauvisme. Le paysage de la ville, enserré entre les versants boisés et cultivés des Albères, est devenu ainsi un motif emblématique et historique de la peinture moderne occidentale.

Le bassin carré du port de pêche et de commerce a été installé et creusé dans une crique naturelle bien abritée entre le cap Gros à l’ouest et le cap Béar à l’est. Le port très animé accueille une diversité d’activités (pêche, commerce, plaisance). Les hauteurs portent de nombreux vestiges d’ouvrages défensifs.