La Camargue est la plus vaste zone humide d’Europe et le seul véritable delta en France. Elle est formée de langues de terres sablo-argileuses d’origine alluvionnaire (dépôts argileux ou sableux laissés par les eaux du fleuve) et de vastes étangs. Connu pour son caractère sauvage, cet espace a pourtant subi de nombreux aménagements (endiguements, canalisations, etc.) destinés à l’installation d’activités humaines : cultures céréalières, pâturages et salins. Le Rhône rejoint aujourd’hui la mer via deux embouchures, le Grand Rhône et le Petit Rhône, entre lesquels s’étend l’île de Camargue ou la Grande Camargue. Les embouchures ont été relativement préservées d’aménagements. La rencontre des alluvions fluviales et marines a provoqué la formation de theys, îlots de sable qui ont piégé des étangs. Des lagunes saumâtres ou salées communiquent avec la mer par des passages (graus) à travers un cordon dunaire étroit et mobile. La plage est très fréquentée en saison estivale. Digues et canaux ( roubines) sont ici les seules traces visibles de l’intervention humaine.
PRESSIONS/DYNAMIQUES
La beauté sauvage de la Camargue attire de nombreux usages (caravaning, circulation de véhicules à moteur, cabanisation, kitesurf, pêche, chasse, baignade, etc.), parfois peu compatibles avec la préservation du site naturel. Les risques de submersion marine sont prégnants sur cette zone basse également marquée par une forte mobilité du trait de côte. La qualité de l’eau est impactée par les rejets des cultures maraîchères et céréalières en amont.
ENJEUX
Il s’agit de trouver « un équilibre entre activités agricoles, exploitation des salins, ouverture au tourisme, préservation et gestion des milieux naturels, et protection des eaux. » (source : Atlas des paysages des Bouches-du-Rhône, 2007). Du point de vue de la biodiversité, la Camargue est un lieu d’alimentation et de repos pour les oiseaux d’eau, une zone de reproduction pour de nombreux oiseaux, une nurserie pour la faune marine et un habitat d’espèces végétales de grand intérêt.
SOURCES ET LIENS
Sites classés et inscrits au titre de la loi de 1930 (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
https://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/sites-classes-et-inscrits-r178.html
Atlas du littoral de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2015
https://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/l-atlas-du-littoral-r2052.html
Pôle-relais lagunes méditerranéennes
Observatoire photographique du paysage littoral vu depuis la mer –
OPPLVM/Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
https://fr.calameo.com/read/004713252b1b0dff34d3d
Atlas des paysages des Bouches-du-Rhône, 2007
https://www.departement13.fr/a-la-decouverte-du-13/atlas-de-paysages/
Stratégie d'intervention 2015-2050 Provence-Alpes-Côte d’Azur
, Conservatoire du littoral
https://www.conservatoire-du-littoral.fr/98-delegation-de-rivages-paca.htm
l
Encyclopédie du littoral : les rivages du Conservatoire , Actes Sud-Conservatoire du littoral, 2010
Conservatoire du littoral
La Corderie Royale
17306 Rochefort
www.conservatoire-du-littoral.fr
Délégation Provence-Côte d’Azur
Bastide Beaumanoir
3, rue Marcel Arnaud
13100 AIX-EN-PROVENCE
paca@conservatoire-du-littoral.fr
Avec le soutien financier de la Fondation d’entreprise Procter & Gamble
pour la protection du littoral
163-165, quai Aulagnier
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
FRANCE
Dessin : Alain Freytet, paysagiste DPLG
Rédaction, iconographie : Thomas Berland
Application : Nicolas Durou
Crédits iconographiques
They : Conservatoire du littoral.
Étang et lagune : Conservatoire du littoral ; Conservatoire du littoral.
Roubine : Fabien Seignobos.
Grau : Jean Belvisi/OPPLVM.
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