En poursuivant votre navigation sur le site du Conservatoire du littoral, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer une navigation optimale. En savoir plus.
En poursuivant votre navigation sur le site du Conservatoire du littoral, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer une navigation optimale. En savoir plus.
À 35 km environ en aval du lac de Grandval, le barrage de Lanau puis celui de Sarrans, construit en 1934, ont profondément transformé la morphologie des gorges de la Truyère. La rivière prend sa source assez loin à l’est en Lozère, dans les monts de la Margeride qui séparent le bassin versant de la Loire à l’est de celui de la Garonne à l’ouest. La Truyère et ses affluents forment des vallées étroites et ont dessiné des rives découpées et festonnées surplombées des grands coteaux boisés des plateaux qu’elles ont entaillés. Ce paysage impressionnant de défilé, qui attirait de nombreux touristes avant-guerre, a été adouci par les retenues d’eau. Elles en ont amenuisé – voire fait disparaître – l’effet de vertige et ont rendu parfois plus proches les ouvertures des prairies de la surface de l’eau. Là, sont élevées pour leur viande et leur lait les jolies vaches brunes, noires ou blanches des troupeaux de Salers. À partir des nombreux points de vue jalonnant les hauteurs en rive droite de la Truyère, le lac de Sarrans réserve de beaux moments de paysage.
« On arrive enfin à Chaudesaigues, petite ville extrêmement pittoresque, avec des maisons lourdes, penchées, hors d'aplomb, bizarres, grotesques, élevées tout exprès pour être le motif d'excellents tableaux ; une de ces villes que tout le monde trouve mal bâties, et qui sont ravissantes aux yeux du peintre.
La petite ville de Chaudesaigues est située au pied des montagnes qui séparent l'Auvergne et le Gévaudan, à six lieues et au sud de Saint-Flour, à douze lieues d'Aurillac et à deux petites lieues du cours de la Truyère qui s'est fait un lit dans l'abîme dont nous venons de côtoyer les redoutables hauteurs. »
Fin du XIXe aux années 50
Des années 50 à 2017.
Les gorges de la Truyère et de ses affluents, qui entaillaient profondément le plateau, ont été transformées par la construction du barrage. Les dénivelés du défilé ont été amoindris.
Depuis les années 1950, les boisements ont nettement progressé sur les coteaux de la Truyère. Dans ce secteur assez inaccessible, aucun phénomène d’urbanisation notable n’est pour le moment perceptible.
• À la limite des départements du Cantal et de l’Aveyron, un lac de barrage tout en longueur
• Les paysages pittoresques des gorges de la Truyère transformés en un défilé moins vertigineux par le barrage hydroélectrique de Sarrans, construit en 1934
• Des versants essentiellement boisés où subsistent des espaces de prairies voués à l’élevage extensif de la vache Salers
• Un paysage de production d’électricité, mais où dominent de belles ambiances croisées de nature et d’agriculture
• Des prairies convoitées par les éleveurs en AOC Salers, des zones humides et des pelouses sèches en régression
• Un tourisme en développement au risque de projets d’aménagements sur le rivage
• Un espace où le Conservatoire du littoral n’a pas encore acquis de terrains mais où il exerce sa vigilance
• Un lac de plus de 1 000 ha
• Plusieurs sites inscrits au titre de la loi de 1930
