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Le lac de Naussac, du nom du village qu’il a recouvert en 1980, est une véritable mer intérieure de 1 050 hectares, née du barrage de retenue de Naussac. Niché à 945 m d’altitude, il se fond dans le paysage de la chaîne cévenole du Massif Central, qui constitue avec la rivière de l’Allier une délimitation naturelle du lac. Dans ce relief de roches ombragées par les châtaigniers ou les boisements de landes, c’est un paysage aquatique qui s’impose aux regards, cadre aux apparences naturelles malgré l’origine artificielle du lac, où l’immensité de la surface lacustre le dispute aux ondulations des crêtes alentour et où l’onde discrète ou jaillissante des eaux de sources et des rivières descendant des hauteurs arrosent les villages anciens. Le vaste et calme plan d’eau de Naussac accueille touristes et pêcheurs sur ses berges et voiliers sur ses eaux. Le Conservatoire du Littoral exerce sa vigilance à l’ouest et au sud du lac afin d’éviter que toute pression foncière, conséquence de son attractivité touristique, puisse en altérer la qualité. Ce paysage, modelé par un lac dont les fonctions premières et le choix d’emplacement ont d’abord donné lieu à de vives manifestations et remises en causes, est aujourd’hui au contact de parcs naturels nationaux, au cœur d’un écrin paysager remarquable.
« Porte du comté du Gévaudan, des landes des fonds vaseux à bruyères, des étendues de roches et de sapins, des bois de bouleaux nuancés par l'or de l'automne... de petits sentiers de chèvres, herbus et pierreux, sinuaient et s'entremêlaient, se divisaient en trois ou quatre, mouraient au lointain de creuses marécageuses et recommençaient d'essaimer, sporadiques, à flanc des collines ou aux lisières d'un bois... telles étaient les caractéristiques du pays .
• Le plus grand lac artificiel de Lozère sur l’Allier, affluent de la Loire, sur une superficie de 1 050 hectares
• Des travaux lancés en 1976, sources de vives contestations, et une première mise en eau dès 1980
• Des fonctions essentielles : maintien d’un débit minimum de l’Allier et de la Loire en cas de canicule, refroidissement des réacteurs des centrales nucléaires de Belleville et de Dampierre, lâchers d’eau pour l’agriculture en cas de sécheresse estivale
• Des risques de pressions d’origine touristique autour du lac, notamment sur la rive nord déjà artificialisée par l’aménagement d’une route côtière, ainsi que par l’aménagement d’un golf et d’un hôtel de luxe à Langogne, au sud
• Des zones humides en mauvais état car touchées par un certain isolement et caractérisées par leur petite taille
• Un espace lacustre pleinement intégré dans un paysage de montagnes (chaîne cévenole du Massif Central), d’agriculture et de forêt, voisin du Parc ,ational des Cévennes et du Parc régional des Monts d’Ardèche.
• Un département (Lozère) vivant de l’agriculture – particulièrement de l’élevage ovin et caprin – de polyculture et d’activités touristiques (randonnée, pêche, navigation, baignade), dans le cadre desquelles le lac et ses rivages jouent leur rôle
• Un lac et des terrains alentour gérés par l’ONF, la Chambre d’agriculture, l’Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA), et les collectivités.
