Commune(s) YVOIRE (74)
Surface protégée : 10.55 hectares
Unité littorale : LAC LEMAN
Les domaines contigus de Rovorée et de la Châtaignière, sur le territoire des communes d’Yvoire et d’Excenevex, préservent 25 ha de terrains (prairies et massifs boisés) en bordure du Léman, ainsi que deux maisons de maître, des dépendances agricoles et deux ports. Cet ensemble unique constitue un témoin du mode de vie des familles aisées de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, qui disposaient de résidences d’été conçues pour le confort et l’apparat.
Côté est, le domaine de Rovorée est propriété du Conseil général de la Haute-Savoie depuis 1976. Côté ouest, le domaine de la Châtaignière appartient au Conservatoire du littoral depuis 1997. Le Conseil général est gestionnaire du domaine de la Châtaignière pour le compte du Conservatoire du littoral.
La flore du site est connue de façon quasi exhaustive et cette expertise met en évidence sa diversité (3 familles, 62 genres et 357 espèces différents). Une espèce est protégée au niveau régional, l’Ophioglosse langue de serpent, et 4 espèces font l'objet d'une indication sur liste rouge départementale.
Les châtaigniers, vieux de plusieurs siècles, sont surtout présents sur le côté ouest du site, au sein d’un massif boisé qui a donné son nom au domaine.
La faune est très diversifiée, notamment l'avifaune qui présente 87 espèces d'oiseaux différents, dont le loriot d’Europe, le pic épeiche et le milan noir. La présence de 13 espèces de chauves-souris confirme le bon état écologique du milieu. Parmi celles-ci,la Pipistrellepygmée est remarquable car cette colonie est unique en Haute-Savoie. L’inventaire des papillons réalisé en 2011 a permis d’identifier une espèce très intéressante, le Thécla du chêne.
Le domaine de Rovorée-La Chataignière est géré par le Conseil général de la Haute-Savoie et est classé comme Espace naturel sensible départemental. Il constitue une entité à valeur écologique et paysagère forte entretenue principalement par des associations de réinsertion, un site d’intérêt culturel et historique, un lieu d’accueil de différentes manifestations sportives ou culturelles, un espace pour partie dédié à des activités agricoles et maraîchères et un but de promenade et éventuellement de baignade pendant l’été. Autant de facettes que d’acteurs qu’il est parfois difficile de fédérer autour d’un projet commun.
C’est pour cette raison que le Conseil général et le Conservatoire du littoral ont travaillé à l’élaboration d’un document global de gestion, permettant de faire l’état des connaissances naturalistes et des usages, de fixer des objectifs de gestion et de déterminer un plan d’actions pour l’ensemble des domaines.
Façonnée par les périodes glaciaires dont il demeure des traces (blocs erratiques), cette berge du lac a été notamment marquée par l’histoire féodale du Moyen-âge (château de Rovorée, aujourd’hui disparu). Quelques vestiges de cette époque, peu à peu envahis par la végétation, sont cependant encore visibles : un mur maçonné de 3 m de haut et 30 m de long, le fossé ouest de l’enceinte du château, profond de 5 m et large de 25.
Les familles bourgeoises propriétaires au XIXe et XXe siècle ont ensuite aménagé le site pour en valoriser l’esthétisme et le caractère paysager. François Turettini, l'un des propriétaires, a investi des sommes considérables dans la plantation d’un arboretum, encore visible aujourd’hui.
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