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La baie de Fort de France est tournée vers la mer des Caraïbes à l’ouest. Elle s’étend, de l’agglomération foyalaise (de Fort-de-France), jusqu’au nord de la commune des Trois-Ilets, en passant par les plaines des communes du Lamentin, de Ducos et de Rivière-salée ainsi que par la baie de Génipa, qui abrite la mangrove la plus étendue de Martinique. D’une superficie d’environ 1000 hectares, elle forme un ensemble constituant la zone d’agglomération de la capitale régionale de l’île, la partie nord de la baie est densément urbanisée et concentre de nombreuses zones artisanales, industrielles, portuaires et aéroportuaires. Au sud de la baie, les rivages appartenant à la commune des Trois- îlets sont perçus par les visiteurs comme plus authentiques et plus naturels. En effet, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, la commune a choisi de développer le tourisme sur son territoire, ce qui lui impose la préservation de ses espaces naturels. Ainsi, aujourd’hui, le tourisme constitue l’essentiel des activités économiques de la commune, bien que les plantations et l’élevage soient encore grandement pratiqués sur ses terres.
Le désespoir n'a pas de nom
une main agite mou le drapeau de toutes les redditions
c'est le grand anguillard qui nous fait signe
que les gentillesses sont hors de saison
On tourne en rond.
Autour du pot.
Le pot au noir bien sûr.
Noire la mangrove reste un miroir.
Aussi une mangeoire.
La mangrove broie-tapie à part.
La mangrove respire.
Méphitique.
Vasard.
La tourbière serait bien pire.
(Ce n'est rien que du haut : mort à la base même portant
beau)
Au contraire le fruit flotte le poisson grimpe
aux arbres
On peut très bien survivre mou
en prenant assise sur la vase commensale
L'allure est des forêts.
La dodine
celle du balancement des marées »
1951
2004
Capitale régionale de la Martinique, Fort-de-France et son agglomération constitue le principal pôle de développement et d’emploi de l’île. Depuis les années 60, l’urbanisation du secteur ne cesse de croître et de se densifier. C’est une zone attractive qui subit, aujourd’hui, une véritable pression foncière. Nombreuses de ces infrastructures continuent d’être construites en avançant sur la zone de mangrove, ainsi que sur les terres agricoles, qui, elles-mêmes, empiètent sur les zones humides sensibles du secteur. Malgré leur abondance, toutes ces infrastructures ne sont pas suffisantes, et de nombreux travailleurs de Fort-de-France, regagnent le bourg de Trois-Ilets, le soir, par navette maritime. Ceci, ajouté au développement important des structures touristiques, expliquent l’urbanisation récente de la commune des Trois-Ilets. La zone urbaine de Fort-de-France continue de s’étendre (principalement vers le sud). Aujourd’hui elle est si importante, qu’elle forme un véritable rideau urbain continue, au sein duquel il est difficile de comprendre les limites entres les quatre communes de : Fort-de-France, Saint Joseph, du Lamentin et de Ducos.
• Denses zones urbaines continuent, constituant l’agglomération de la capitale régionale de Fort-de-France.
• La baie de Génipa est une vaste zone de mangrove particulièrement fragile et importante pour la biodiversité de l’île de part son rôle de zone tampon, filtrant de nombreuses pollutions agricoles et industrielles.
• La baie de Génipa est le refuge de nombreuses espèces faunistiques et floristiques.
• Le secteur est aussi marqué par de vastes zones agricoles, cultivant principalement la canne à sucre. La pratique de l’élevage est importante au sein de la commune de Trois-Ilets.
• Le rideau urbain ne cesse de se densifier et empiète sur les zones agricoles et sur les espaces fragiles comme la mangrove de la baie de Génipa.
• Les activités industrielles et agricoles ont généré une forte pollution des fonds marins, surtout dans le nord de la baie. Les formations coralliennes qui étaient autrefois exceptionnelles, sont aujourd’hui en danger critique de disparition.
• Les zones de mangroves sont encore peu connues et peu défendues par les populations locales qui les utilisent pour étendre leurs terrains agricoles et pour construire de nouvelles infrastructures permettant de répondre à la demande croissance d’expansion de l’agglomération.
• La pollution liée aux pratiques agricoles intensives est, comme la pollution industrielle, dévastatrice pour l’environnement. Dans le secteur, cela entraine notamment des problèmes d’eau potable.
• Dans la zone, la chasse engendre une forte pression sur les écosystèmes locaux.
• La pression urbaine se densifie et s’étale de plus en plus vers le sud de la baie (Trois-Ilets) avec les nombreuses conséquences qui en découlent ( pollution remblaiements … )
• L’ensemble des zones humides (mangrove) de la baie sont affectés au Conservatoire du littoral.
• Les communes se tournent de plus en plus vers l’écotourisme, permettant ainsi la mise en valeur des mangroves de la zone, longtemps stigmatisées et condamnées.
• Le Parc naturel régional de la Martinique porte un projet de Réserve naturelle régionale sur l’ensemble des mangroves de la baie, les espaces naturels situés en arrière mangrove et aussi sur les îlets et herbiers sous-marins (entre les pointes de Grives et les Trois-Ilets)
