Installée sur l’extrémité nord-ouest de la pointe du Cotentin et ouverte sur la mer via l’embouchure de la Divette, la ville de Cherbourg-en-Cotentin forme une vaste zone urbaine rassemblant, depuis 2016, cinq communes : Cherbourg-Octeville, Équeurdreuville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville. Dotée de la seconde plus grande rade artificielle mondiale, Cherbourg présente un paysage littoral nettement marqué par les équipements maritimes et un habitat dense, néanmoins entrecoupé de huis-clos jardinés hérités du XIXe siècle. Longtemps considérée comme une place forte stratégique dans le dispositif de défense de la Normandie, notamment face aux menaces planant outre-Manche, elle a connu de lourds et nombreux aménagements militaires et portuaires, jusqu’aux escales des paquebots transatlantiques de la fin du du XIXe au début du XXe siècle. Malgré les épreuves des siècles et les bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui ont mis à mal son unité architecturale, Cherbourg a conservé une partie de son patrimoine, notamment en cœur de ville. Aux portes de l’agglomération, dans l’arrière-pays, les vallées de Trottebec et de Quincampoix gardent encore des traces du Cotentin rural, composé de paysages cultivés et pâturés, voire encore, par endroits, de landes.
« À Cherbourg, il pleut toujours le jeudi. Les autres jours aussi, mais le jeudi c’est plus embêtant parce qu’on n’a pas école. Dans notre manuel de géographie, Cherbourg est citée dans les records ; c’est la ville de France où il pleut le plus souvent. Nous, on est plutôt fiers d’habiter dans un record, mais le jeudi, on préférerait que ce soit celui du beau temps ».
Zone soumis à de fortes progressons démographiques et urbaines dès 1965 en raison de la dynamique portuaire et de la proximité des agglomérations entre elles, l’urbanisation a gagné du terrain sur le front de mer et autour de Cherbourg, dans la vallée de la Divette et tout au long de la côte. Sur l’ensemble du littoral normand, cette unité littorale apparaît comme l’une des plus densément peuplées. Depuis quarante ans, les équipements de transport et les flux entre les communes se sont multipliés, densifiant plus encore l’occupation du territoire. Il existe peu d’enjeux écologiques et paysagers sur cette unité littorale puisqu’elle correspond essentiellement à l’agglomération cherbourgeoise, les principaux espaces naturels à enjeux correspondant à la vallée du Trottebec au sud-est, aux landes de la Montagne du Roule ou encore aux landes de Tourlaville et Digosville. Le Conservatoire du littoral ne possède qu’un seul et unique site : le parc botanique de la Roche Fauconnière, qui a fait l’objet d’une acquisition en 2011.
- Une agglomération constituée par la fusion de 5 communes : Cherbourg-Octeville, Equeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourtaville.
- Un habitat dense et des zones industrielles et portuaires importantes (front de mer de Cherbourg-Octeville)
- La Grande Rade, seconde plus grande rade artificielle mondiale.
- Une densité urbaine qui se propage en expansion des zones pavillonnaires.
- Un seul site protégé par le Conservatoire du littoral : le parc paysager et botanique de « la Roche-Fauconnière ».