PALU - GRADUGINE

Carte d'identité du site

Commune(s) SERRA-DI-FIUMORBO (2B), VENTISERI (2B)

Surface protégée : 445.18 hectares

Unité littorale : PLAINE ORIENTALE

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Unité littorale

Au sud de Ghisonaccia, à l’extrémité méridionale de la plaine orientale, un chapelet de zones humides et marais forment le site tout en longueur de Palu-Gradugine. Au nord du site, sur la rive droite de l’Abatesco, les marais de Canna et l’étang de Gradugine bordent la plage. L’extrême proximité entre cette plage et la zone humide crée un paysage remarquable, où rien n’arrête le regard entre la mer et la montagne au loin, sinon l’arrière-plan linéaire de la roselière, havre des oiseaux.

En continuant vers le sud, les sansouires et roselières sont un préambule à l’étang de Palu, où continue d’officier un pêcheur. Cet étang de 110 hectares, très peu profond, est la quatrième plus vaste lagune de Corse. Entre l’accès à la plage et l’étang, la berge disparaît sous les sansouires, limite si floue entre la terre ferme et l’eau calme qu’on ne sait plus très bien où commence Palu.

Flore

Sur l’ensemble du site, les milieux sont très diversifiés, allant du plus doux au plus salé, du plus humide au plus aride. Le fond de l’étang de Palu est occupé par des herbiers denses à ruppie spiralée. Les abords de l’étang de Palu sont couverts par l’un des plus grands ensembles de sansouire de Corse sur plus de quarante hectares. A la fin de l’été, les tâches jaunes et mauves des asters de Tripoli ajoutent de la lumière au rouge sombre des salicornes. Les débouchés des ruisseaux sont occupés par les roselières.

D’autres milieux sont moins représentés : haies à aulnes glutineux et fougère aigle, maquis dense à hélianthème, maquis bas à cistes à feuilles de sauge et peuplements de chênes-liège. À proximité du grau pousse une plante rarissime, le genêt de l’Etna, protégée au niveau national.

Faune

Les oiseaux nicheurs, hivernants ou migrateurs, sont très présents sur le site : plus de cent espèces y ont été observées, oiseaux terrestres ou oiseaux inféodés aux milieux aquatiques. Les gravelots à collier interrompu fréquentent les sansouires, aigrettes garzettes, flamands roses et foulques macroules se plaisent sur l’eau calme de l’étang, tandis que le busard des roseaux niche dans la roselière... Toutefois, c’est peut-être la présence de 14 espèces de chauves-souris qui confère un intérêt particulier à ce site, sans oublier d’autres animaux non moins précieux telles les tortues d’hermann et les cistudes.

Dans l’eau des étangs, anguilles, loups, marbrés, muges et mulets constituent l’essentiel des espèces pêchées.

Le grau semi-naturel de l’étang de Palu est régulièrement ouvert par le pêcheur qui exploite les ressources de l’étang : le renouvellement régulièrement de l’oxygénation de l’étang assure une bonne qualité de l’eau. Les incendies sont fréquents dans cette zone et ont régulièrement atteint les chênes liège et le maquis. Le débroussaillage de bandes de végétation tend à prévenir ce type de catastrophe. La circulation des véhicules sur le lido de Palu a été maîtrisée depuis l’acquisition par le Conservatoire du littoral. Une convention établie avec un éleveur permet de maintenir ouvertes les prairies humides au nord de l’étang.

En plus de l’accueil de l’avifaune, du maintien de la qualité des eaux et de la pêche traditionnelle, la vocation de l’étang est aujourd’hui aussi celle d’un extraordinaire outil d’éducation à l’environnement. Les gardes du littoral et le Parc Naturel Régional de Corse ont mis en place de nombreuses actions à destination des scolaires. Un sentier aménagé les accueille sur la presqu’île de Palu.

Comme tous les étangs et lagunes de la plaine orientale, Palu a été un lieu de pêche dès la Préhistoire, et pendant l’époque romaine. Le délaissement est venu avec l’arrivée de la malaria, au tout début du Moyen-Age : les épidémies, auxquelles s’ajoutèrent les attaques barbaresques, ont pratiquement vidé de ses habitants la côte orientale pendant presque 1000 ans. Au XVIe siècle, les Génois commencèrent à réinvestir ces territoires pour en exploiter les ressources, avec de grandes difficultés. Il faudra attendre le XXe siècle, les traitements contre le paludisme et les grandes campagnes d’anéantissement des anophèles porteurs de la maladie, pour que les étangs et leurs alentours paraissent suffisamment sains pour imaginer y vivre.

Deux accès permettent de profiter des paysages littoraux du site, à partir de la RT10 : l’un au nord, côté Gradugine, l’autre à proximité de l’étang de Palu, plus au sud, vers la plage de Guerciolu. Deux petits stationnements permettent de laisser son véhicule à l’entrée du site pour continuer à pieds. Un sentier permet de faire le tour du lido de Palu

Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.

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