COURANT DE SAINTE-EULALIE

Carte d'identité du site

Commune(s) MIMIZAN (40), SAINTE-EULALIE-EN-BORN (40)

Surface protégée : 141.43 hectares

Unité littorale : DUNES ET ETANGS LANDAIS

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Unité littorale

Parallèlement à la côte landaise, sous le couvert de la forêt, le Courant de Sainte-Eulalie relie en 7 km l’étang de Biscarosse / Parentis à celui d’Aureilhan. La particularité de ce courant est son dénivelé important pour un cours d’eau landais (14 m sur sa longueur totale) !

Au nord, le marais de la Tafarde où se situent la totalité des parcelles du Conservatoire est une zone humide, exutoire de l’étang, paysage d’eau et désordre de verdure. Pour qui n’est pas né sur les rives de ce labyrinthe et équipé, il est ardu de s’y déplacer ! Le départ du courant est difficile à trouver et après vingt bonnes minutes de marche on atteint la ripisylve caractéristique des milieux humides.

La pinède au nord possède de vieux pins maritimes centenaires que leur situation a sauvés de toute exploitation. Le long du courant se succèdent chênaie, saulaie, puis vers l’aval, aulnaie à osmonde royale.

Des petites cascades ponctuent le cours d’eau, formées par des seuils d’alios (l’alios est une concrétion résultant de la cimentation des grains de sable avec des oxydes de fer).

Jacques Sargos décrit ainsi les courants « ils creusent des tunnels à travers une nature pullulante. Partout la végétation – et jusqu’aux arbres – rampe sur l’eau, inextricable, hystérique… Cette nature ébouriffée, brouillonne, paraît contraire à l’image répandue d’une forêt créée par l’homme, docile comme un jardin. Aurait-on oublié que cette province sort à peine du marécage et qu’elle y retournerait volontiers ?... »

Préservé, le site est d’une grande richesse faunistique. De nombreuses espèces sont présentes et cohabitent entre elles.

La gestion des parcelles appartenant au Conservatoire a été confiée à la commune de Sainte-Eulalie-en-Born qui veille jalousement sur ce site et l’ensemble du territoire que se partagent des usagers et propriétaires hétérogènes : les militaires y font des essais de tir de missile ; les propriétaires sylvicoles y exploitent la forêt ; les chasseurs vont à la tonne dans le marais et sur le plan d’eau, chassent le grand gibier et les nuisibles sur la rive ouest, le gibier à plume sur la rive est ; les pêcheurs sont présents sur l’étang, en barque ou le long du courant ; les activités nautiques attirent les vacanciers en période estivale sur le lac. La randonnée pédestre et équestre est plus difficile malgré la présence du GR 8 peu entretenu.

Téléchargez le plan de gestion.

Le lieu est retiré, mystérieux. L’intervention humaine passée est discrète. Connu pour sa richesse en anguilles, de nombreuses pêcheries existaient sur le courant. L’activité a maintenant disparu mais deux pêcheries sont encore visibles. Les seuils naturels d’alios présents sur le courant formaient des petits barrages et des cuvettes d’eau très appréciés des anguilles venues de la mer par le courant de Mimizan puis l’étang d’Aureilhan. Elles sont rares désormais.

Le commerce du bois était également pratiqué autour d’un ancien port situé dans le prolongement du Petit Etang de Sainte-Eulalie. En 1917, lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis, des soldats canadiens et américains s’installent dans les forêts communales et privées et effectuent des coupes importantes. Afin de faciliter le débardage du bois sur le courant, certains seuils d’alios ont été cassés pour accélérer son débit et supprimer des méandres.

Durant la guerre de 1939-1945, trois barrages sont construits. Ces ouvrages appelés « pelles » permettent aux Allemands de gérer le niveau d’eau de l’étang de Biscarrosse et de manœuvrer les hydravions. Aujourd’hui, ces pelles servent toujours à gérer les niveaux d’eau dans le lac en recherchant l’équilibre entre les activités nautique et ludiques du lac et les besoins de la faune et de la flore aquatique.

En 1963 le Centre d’Essais des landes (CEL) s’installe sur la rive ouest. La présence des militaires a fortement favorisé l’isolement des lieux et a sûrement participé à sa préservation. L’accès à la rive ouest du courant est inaccessible au grand public. L’accès à leurs parcelles est également compliqué pour leurs propriétaires qui doivent demander des autorisations.

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