Commune(s) OLMETO (2A)
Surface protégée : 6.64 hectares
Unité littorale : GOLFE DU VALINCO
Au fond du golfe de Valincu, le Baracci, rivière qui descend des montagnes de l’Alta Rocca, a formé une petite plaine qui s’achève sur une plage alluviale orientée plein ouest. Ici, l’interface terre-mer est si puissante, soumise aux forts vents d’ouest, que les hommes ont préféré s’installer sur la rive sud, derrière la protection de quelques surgissements rocheux : c’est là que s’est abrité le port de Proprianu. La plage de graviers et de sable grossier de Baracci, où aucun obstacle n’arrête le vent et la houle, est peu fréquentée malgré la proximité du village, devenu très touristique.
Le haut de plage est formé d’une terrasse sableuse relictuelle, formée sans doute lors du dernier maximum marin, il y a environ 5000 ans, séparée de la plage proprement dite par une micro-falaise au-dessus de laquelle une large surface plane est couverte d’une végétation rase. En arrière, des massifs de chêne verts anémomorphosés témoignent de la puissance des éléments. La plage houleuse et venteuse est réputée dangereuse.
Le site, quasi entièrement constitué d’une terrasse sableuse ouverte aux vents, a des allures de steppe : c’est une lande de sable grossier avec des floraisons fugaces très vives. Les habitats se succèdent de manière linéaire, d’ouest en est, depuis la plage, parallèlement à la ligne de la vallée. Sur le haut de plage, une étroite bande recouverte d’une végétation basse à euphorbes et oyats précède une zone à hélichryses.. Les boisements bas de lentisques et chênes verts marquent la limite orientale du site. Des pins parasols ponctuent çà et là le site et peuvent devenir envahissants en l’absence de gestion. La partie nord a été plantées d’eucalyptus.
L’arrière plage de Baracci, aux portes du village, était un espace très dégradé : prélèvements de sable, pistes de quad et décharge sauvage ont ravagé le site pendant des année. Une importante opération de réhabilitation a transformé le paysage : les traces de prélèvements de sable et la piste de quad ont été cicatrisés, des traces de constructions ont été détruites, la pose de ganivelles et de monofils pour canaliser les circulations et protéger les espaces a permis à la végétation de regagner du terrain. L’envahissement par les pins a été maîtrisé.
Tout autour de la petite plaine agricole de Baracci, les vestiges archéologiques témoignent des occupation humaines passées : une statue menhir sur les hauteurs de la rive nord de l’anse, des vestiges paléochrétiens à Proprianu et surtout, en remontant la vallée, les sources thermales de Baracci, déjà connues des Romains, comme en témoignent les traces de bâtiments retrouvées lors de la construction d’un établissement thermal mondain à la fin du XIXe siècle. À l’époque romaine, on venait déjà y profiter des vertus curatives de l’eau sulfureuse des sources, qui jaillit à 38°. Très en retrait de la plage.
Un petit stationnement en arrière de la plage permet d’accéder à celle-ci par des sentiers bien dessinés.
Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.