Commune(s) VALLAURIS (06), VALLAURIS (06)
Surface protégée : 22.42 hectares
Unité littorale : OUEST COTE D'AZUR
Seul îlot vert en situation de Corniche dans un environnement très urbanisé, le massif du Paradou domine la baie de Golfe-Juan et offre un panorama exceptionnel sur les îles de Lérins à l’Ouest et le Cap d’Antibes à l’Est.
Parcouru par quatre vallons humides, le massif présente une diversité forestière intéressante, malgré son envahissement par les Mimosas et les Eucalyptus, et autres espèces végétales issues d’une activité horticole du passé (glaïeuls, frésia, bambou, …).
Il fait partie des espaces naturels répertoriés « Parc Naturels Départementaux » et son ouverture au public en 2011 a permis de maintenir un espace de détente pour la population de Vallauris comme pour celles des grandes agglomérations alentours (Cannes, Antibes – Juan-les-Pins). La zone inférieure dite de « Château Robert », acquise en 2019, abrite un ancien jardin d’acclimatation en cours de restauration. De nouvelles plantations de Bigaradiers (oranger amer) sont en cours d’implantation afin de restituer le paysage et la mémoire de parfumerie spécifique au terroir de Vallauris
La faune
Le milieu forestier abrite une petite faune discrète mais patrimoniale. Renards roux, Blaireaux européens, Ecureuils roux, fouines, Hérissons d’Europe et chauves-souris fréquentent les sous-bois, tandis que la Tarente de Mauritanie et le Lézard des murailles profitent des zones rocheuses pour chasser.
Les grands Eucalyptus du secteur de Château Robert abrite une petite héronnière rassemblant de quelques dizaine d’individus qui peuvent se nourrir jusque sur les iles de Lérins
Enfin, vous pourrez peut-être apercevoir le Pic vert ou encore le Faucon crécerelle en vol.
La flore
La flore du Massif du Paradou est directement liée à son passé horticole. La végétation spontanée réapparait (maquis méditerranéen et forêt de Chênes verts ou de Chênes lièges) mais les espèces autrefois cultivées restent dominantes du fait de leur forte dynamique (Mimosas et Eucalyptus).
Sur la Zone de Château Robert, d’imposants sujet d’arbres exotiques jalonnent l’ancien jardin et les abords du château en ruine. Enfin, la partie centrale de ce secteur est en cours de plantation avec des bigaradiers afin de restaurer l’activité agricole locale de parfumerie. Bientôt, du Néroli sera extrait des fleurs des Bigaradiers
Le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, gestionnaire depuis 2009, assure la gestion du site sur la base d’un plan de gestion décennal fixant quatre objectifs principaux :
- renforcer l’identité du site et valoriser son histoire (pose d’un panneau sur l’histoire horticole du site près du grand réservoir, vestige du réseau hydraulique de cette activité) ;
- renforcer la qualité paysagère du site et mettre en valeur le patrimoine végétal ornemental (enfouissement des réseaux EDF et France Telecom, contrôle du développement des espèces invasives) ;
- ouvrir le site au public dans de bonnes conditions d’accueil et organiser la fréquentation (création d’un sentier pédestre depuis la villa Paradou etc.) ;
- lutter contre le risque d’incendie (dépressages, débroussaillements).
Jusqu’au XXe siècle, la forêt de Vallauris est essentiellement recouverte de Pins maritimes, utilisés comme combustible (pour les poteries).
Puis, la modernisation des techniques d’irrigation a permis un développement de l’agriculture et plus particulièrement ici de la culture de l’oranger à fleurs et de l’horticulture ornementale.
En 1912, Emile PAYEUR implanta une exploitation horticole sur le massif. En 1920, celle-ci comptait : 400 orangers, 16000 rosiers, 6000 Mimosas ainsi qu’une collection d’Eucalyptus. En 1937, son exploitation est reprise par un établissement horticole « Les Mimosées ».
Rachetée en 1974 par une Société Civile Immobilière qui va édifier des immeubles d’habitation dans la partie Sud, son boisement Nord est confié gratuitement à la commune par bail emphytéotique en vue d’y aménager un parc forestier.
Devant l’ampleur des aménagements à réaliser et la réticence des riverains, la commune préfèrera finalement que le site soit acquis par le Conservatoire du littoral, plus apte à mener à bien le projet de protection et d’ouverture du site au public.
Plus tard, la commune cède également le parc de Château Robert au Conservatoire du littoral en vue de sa restauration et son ouverture au public.
Pour plus de renseignements :
Conseil Départemental des Alpes Maritimes
Brigade 7/7 : 06 64 05 21 10
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