MARAIS D'OLERON

Carte d'identité du site

Commune(s) SAINT-PIERRE-D'OLERON (17), SAINT-GEORGES-D'OLERON (17)

Surface protégée : 270.32 hectares

Unité littorale : ILE D'OLERON

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Unité littorale

Description

Situé à l’Est de l’île d’Oléron, le site des anciennes salines d’Oléron constitue un vaste espace rétro littoral de plus de 1500 hectares. Il est protégé par un cordon dunaire boisé, la forêt des Saumonards. Cet ensemble marécageux est également limitrophe de la forêt Briquet et du marais du Douhet. Cette situation permet au Conservatoire d’envisager de créer une continuité avec les parcelles précédemment acquises au marais du Douhet et en forêt Briquet.

Aujourd’hui le morcellement des terres est très important sur cette partie de l’île. En outre le tissu socio économique y est fragile et les activités traditionnelles d’agriculture tendent à régresser du fait des départs en retraite progressif des agriculteurs implantés sur ces marais. Cette diminution d’activité sur les anciennes salines pose question car en cas d’abandon ou de manque d’entretien ces parcelles sont vite gagnées par des espèces invasives.

Cet espace est un lieu privilégié pour les oiseaux migrateurs qui viennent s’y reposer. Le Conservatoire cherche donc à maintenir des activités traditionnelles sur ce site et à favoriser la présence d’une faune et d’une flore diversifiées. Ce site est actuellement répertorié comme particulièrement remarquable pour son patrimoine naturel, il est inventorié en ZNIEFF de type 1 et 2. Il est également reconnu site classé depuis 2011 et fait parti du réseau Natura 2000.

Le chenal principal d’alimentation du marais est le chenal de la Perrotine, il s’étend de Boyardville à St Pierre d’Oléron. Il est soumis à l’influence des marées puisqu’aucun ouvrage de gestion des niveaux d’eau ne vient l’entraver. Son eau alimente naturellement et aussi par différents systèmes hydrauliques les parcelles du Conservatoire.

Faune et flore

Les anciennes salines d’Oléron constituées majoritairement de zones humides salées offrent des habitats multiples, ce qui permet une grande diversité des espèces végétales et animales. Aux abords du chenal ou des zones humides, on peut observer la présence de l’obione Halimione portulacoide ou encore de la salicorne Salicornia. Les espaces dits prairiaux sont des habitats également très riches d’un point de vue biologique. Ce type de milieu permet notamment la présence du glaux maritime Glaux maritima.

L’île d’Oléron est sur l’une des principales voies migratoires, ce qui favorise la présence d’une avifaune diversifiée à forte valeur patrimoniale. Les bassins et les prairies inondées des marais constituent des milieux favorables au repos et à l’alimentation des espèces se dirigeant vers les sites de nidification au nord de l’Europe. Ce rôle est particulièrement important sur la période allant de la fin du mois d’avril à la mi-mai. Ils servent aussi de zones d’alimentation, de territoires de chasse réguliers pour certaines espèces et présentent un intérêt important pour la nidification des oiseaux d’eau. Diverses espèces de passereaux inféodés aux zones humides ainsi qu’un cortège d’oiseaux communs des paysages semi-ouverts et des zones bocagères sont également présents. On peut observer sur le marais d’Oléron l’échasse blanche Himantopus himantopus ou le chevalier à culblanc Tringa ochropus.

Cette zone de marais est également favorable à la présence de nombreux amphibiens.

Gestion

Sur le site du marais d’Oléron, le Conservatoire du littoral agit en partenariat avec la Communauté de communes de l’île d’Oléron, le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes et autres acteurs locaux.

La gestion de ce site a pour objectif de :

- Maintenir le caractère paysager et écologique de cet espace

- Limiter la dégradation du milieu

- Favoriser les activités traditionnelles sur ces marais :

- Entretien du réseau hydraulique

- Maintien des prairies naturelles en bon état

- Limiter le mitage et de morcellement du foncier

Historique

A l’instar des autres marais de la côte Atlantique, ce lieu a joué un rôle important dans la production de sel dès le Moyen-Âge.

La morphologie initiale du marais salé est transformée par l’aménagement de salines : creusement des bassins, installations d’écluses… Au XVe siècle, l’ensemble des marais soumis à l’influence des eaux marines est occupé par des salines et le commerce du sel est florissant.

Le milieu du XIXe siècle marque le déclin de l’activité salicole en raison de l’amélioration des techniques de conservation par le froid et de la concurrence d’autres bassins de production tels que la Presqu’île guérandaise, l’Île de Noirmoutier ou l’Île de Ré ou encore les salines de la Mer Méditerranée. La déprise salicole est amorcée, entraînant une requalification des marais. Les activités au sein du marais se sont alors tournées vers l’agriculture (élevage) et l’aquaculture (ostréiculture, pisciculture…). Les salines sont converties en claires ostréicoles pour l’affinage des huîtres. Les bosses des anciens marais salants sont occupées par une activité de pâturage et d’élevage extensif.

Pratique

La Communauté de communes de l’île d’Oléron a développé plus de 120 km de pistes cycles sur l’île. A pied ou en vélo ces voies vous permettront de vous approcher du site du marais d’Oléron, tout en respectant sa fragile biodiversité.

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