Projet JA-RIV (Guadeloupe)

Le projet de restauration de la forêt marécageuse de Jarry est cofinancé par :

La zone industrielle de Jarry concentre une grande partie de l’activité économique et industrielle guadeloupéenne. Son extension s’est faite aux dépends de la forêt marécageuse et de la mangrove qui ont perdu plus d’un quart de leur surface en moins de 70 ans, passant de 250 hectares en 1950 à 183 ha en 2017. Les activités économiques, urbaines et les infrastructures liées, exercent aujourd’hui encore de fortes pressions sur la zone humide : dépôts de déchets, remblaiement, occupations non autorisées, fragmentation écologique et hydrologique, pollution visuelle et chimique, etc.

Voir l'image en grand Domaine protégé par le Conservatoire du littoral

Depuis 2010, le Conservatoire du littoral est affectataire des espaces de forêt humide qui subsistent à Jarry. Créé en 2016 à l’initiative du Conservatoire du littoral, le projet JA-RIV a pour objectif de restaurer et protéger ces milieux naturels qui présentent à la fois un intérêt écologique, patrimonial et économique.

En effet, les forêts marécageuses et les mangroves sont à l’origine de nombreux services écosystémiques : régulation des crues et des inondations, stabilisation et protection des littoraux face aux phénomènes météorologiques extrêmes, filtration de l’eau, absorption et stockage de carbone, fourniture de ressources et support d’activités économiques (pêche, tourisme, etc.). De plus, il s’agit de réservoirs de biodiversité qui ont un rôle majeur pour de nombreuses espèces. Enfin, la forêt marécageuse et la mangrove offrent un cadre de vie et de travail agréable aux usagers et habitants de Jarry.

La conservation de ces forêts humides est primordiale, c’est pourquoi le projet JA-RIV vise leur protection, leur régénération et leur renforcement.

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Rapports d'études

L’objectif du diagnostic est d’améliorer les connaissances sur le territoire du projet afin de comprendre le fonctionnement du milieu naturel, d’identifier les pressions qu’il subit et les dysfonctionnements engendrés.

Pour cela, plusieurs études ont été réalisées ou sont en cours : l’analyse du fonctionnement hydrologique du secteur d’étude, la mesure de l’état qualitatif de l’eau et des sédiments, la recherche de polluants dans le sol et l’eau des zones à restaurer, ainsi qu’un diagnostic écologique. Les informations apportées par le diagnostic du site permettent de définir des actions cohérentes pour la préservation et la restauration de la forêt humide.

Une première étape consiste à échanger avec les entreprises qui occupent illégalement les terrains du Conservatoire du littoral afin d’aboutir à une libération du domaine public occupé (27 hectares au total). Si nécessaire, une phase transitoire est possible : quand l’entreprise libère et restaure la plus grande partie du secteur qu’elle occupe, elle peut signer avec le Conservatoire du littoral une convention d’occupation temporaire, qui l’autorise à occuper un secteur restreint, pour un temps limité et sur la base d’un cahier des charges environnemental.

Voir l'image en grand Etat d’avancement du traitement des occupations sur les terrains du Conservatoire du littoral (juillet 2021).

Une fois le terrain libéré, c’est la phase de restauration écologique qui commence. Elle permet aux milieux naturels qui ont fait l’objet de dégradations par l’homme (remblaiement, dépôt de déchets, etc.) de retrouver un état proche de leur état naturel initial. Différents travaux peuvent être réalisés afin de recréer des conditions qui permettent à la forêt marécageuse ou la mangrove de repousser : nettoyage, dépollution, déblaiement, génie écologique, plantations, etc.

Voir l'image en grand Avant-après

L’aménagement envisagé est la mise en place d’un sentier périphérique situé à l’interface entre la zone humide et la zone industrielle. Ce sentier permettra :
- la matérialisation de la limite entre le foncier public et le foncier privé, limitant le risque d’empiètement futur (défrichement, remblaiement, etc.);
- la gestion optimale du site ;
- la valorisation du site en le rendant accessible au public (zones de stationnement, espaces de détente) ;
- la sensibilisation du public aux enjeux de préservation de la zone humide et de sa biodiversité (panneaux d’information) ;
- le cheminement sécurisé entre différents secteurs de la zone industrielle pour les piétons et éventuellement les cyclistes.

Les partenaires

Le projet de restauration de la forêt marécageuse de Jarry est cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du « Programme opérationnel FEDER-FSE Guadeloupe Conseil Régional 2014-2020 : www.europe-guadeloupe.fr Les actions financées sont : les études hydriques, l’étude écologique, l’étude paysagère en vue de l’aménagement du sentier, le plan de gestion du site et la communication sur le projet.

Le projet est également cofinancé par :

- l’Office français de la biodiversité : dans le cadre de l’appel à projets « Biodiversité en outre-mer », une convention de subvention pour le financement du projet de restauration de la forêt marécageuse de Jarry a été signée en octobre 2019. Cette convention a permis le recrutement d’un chargé de projet.

- l’Office de l’eau Guadeloupe qui finance en partie les études hydrologiques, la recherche de pollutions, les travaux de restauration, la mise en place d’indicateurs de suivi des zones humides et la communication.

- TotalEnergies Foundation qui participe au financement de l’état des lieux hydraulique et des actions de restauration des sites libérés.

- la Région Guadeloupe qui participe au rétablissement de la transparence hydraulique, à la restauration de la zone humide et à l’aménagement du sentier.

De nombreux autres partenaires contribuent à la construction du projet au travers de comités techniques et comités de pilotage. Ils apportent leur connaissance du territoire ainsi que leur expertise technique sur des sujets spécifiques tels que la dépollution des sols, la restauration écologique, etc.