Les falaises de l’est de la Grande-Terre s’étendent sur plus de 80 km, de la pointe de la Grande Vigie à la Pointe des Châteaux. Ces roches saillantes, bordant l’océan Atlantique, ont été sculptées par la houle et les alizés. Elles constituent un coin idéal pour les oiseaux migrateurs et marins venus nichés, abrités par la côte inhospitalière. Ce littoral, entrecoupé de plaines et de petites vallées, se prolonge à l’intérieur des terres par un grand plateau calcaire peuplé majoritairement de forêts xérophiles (sèche) et de terrains agricoles. Historiquement, cette zone est marquée par les plantations sucrières, qui ont mis à la marge les cultures secondaires, comme en témoignent les nombreux vestiges d’habitation sucrerie présents dans la zone.
« Celui qui voit le jour sous ton ciel lumineux
A l’amour de tes monts, de tes grandes rivières,
De tes plaines sans fin et de tes champs herbeux.
L’air qu’il respire est plein de somnifère arôme
Des plantes au parfum sensuel et grisant.
Senteurs de patchouli, de campêche et de brome
Qui lui mettent au cœur un rêve permanent.
L’arachide et le poivre ardent brûlent ses veines.
Son âme est en bitume et brûle avec son ciel,
Et son cerveau, pareil à ses rustiques plaines,
Est sans cesse mordu par le brûlant soleil.
Et les cris, les appels, les chants de l’Atlantique,
Les ouragans portés par de sombres démons,
Les chaleurs, les méfaits du cancéreux tropique
Ont pour lui des attraits, des voix et des frissons ! »
Depuis 1965, l’urbanisation du secteur ne cesse de croitre. Les années 1970 représentent le déclin définitif de l’activité sucrière du territoire et la volonté de la commune de Saint-François (Sud-est de Grande-Terre) d’engager un développement économique lié au tourisme. Aujourd’hui, le site classé de la pointe des Châteaux est, en partie, protégé par le cConservatoire du littoral. Néanmoins, la sur-fréquentation menace toujours la faune et la flore composées de certaines espèces rares et endémiques. La Pointe des Châteaux fait l’objet d’un projet d’Opération Grand Site qui doit permettre de protéger les milieux à travers une régulation de la fréquentation.