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COTE OUEST DU MORBIHAN

Dans cette partie du littoral morbihannais orienté au sud-ouest, se succèdent de la Laïta jusqu’à la presqu’île de Quiberon une côte rocheuse de faible altitude et quelques anses sableuses intercalées. Apparaît ensuite l’agglomération de Lorient, qui a investi l’une des plus belles rades de la Côte atlantique. Plus à l’est, le littoral prend la forme d’une grande plage de sable adossée à un massif dunaire long de plus de 25 km, encadrée au nord-ouest par la presqu’île et petite mer de Gâvres et au sud-est par la presqu’île de Quiberon. Entaillant la grande dune, la ria d’Étel forme l’une des [...] Lire plus

Dans cette partie du littoral morbihannais orienté au sud-ouest, se succèdent de la Laïta jusqu’à la presqu’île de Quiberon une côte rocheuse de faible altitude et quelques anses sableuses intercalées. Apparaît ensuite l’agglomération de Lorient, qui a investi l’une des plus belles rades de la Côte atlantique. Plus à l’est, le littoral prend la forme d’une grande plage de sable adossée à un massif dunaire long de plus de 25 km, encadrée au nord-ouest par la presqu’île et petite mer de Gâvres et au sud-est par la presqu’île de Quiberon. Entaillant la grande dune, la ria d’Étel forme l’une des séquences paysagère les plus attachantes du secteur.
À chacun de ces paysages aux composantes parfois complexes et enchevêtrées répond une grande diversité d’ambiances : fracas des éléments s’entrechoquant sur les côtes exposées aux fureurs de l’océan, calme et sérénité des rias pénétrant à l’intérieur des terres, parfums estivaux et ludiques des grandes plages, douceur et silence des marais, patchwork fébrile des paysages urbains, industriels et portuaires lorientais… Aussi riche de son patrimoine écologique et paysager que de son patrimoine industriel et urbain, cette partie du littoral breton ne peut s’appréhender d’un seul tenant : elle requiert constance et attention.

Regards d'artistes

Maxime Maufra, La crique, côté de Quiberon, 1903
Le Havre, musée Malraux.
 « Enfin, à l’isthme, apparaît le double mer : l’une à l’orient, d’un bleu intense, le plus riche et le plus fort qu’on puisse imaginer, immobile ; l’autre à l’occident, écumeuse et déversée contre le bord, en vagues incessantes : on l’appelle la mer sauvage. Elle luit, glauque et miroitante à l’infini, coupée, çà et là, d’îlots rugueux et noirâtres. En approchant de la côte, sur les algues, elle se gonfle en larmes violettes, de la teinte la plus magnifique et la plus nuancée, frangée d’argent à la cime et retombant en volutes, sous la pluie de rayons qui les traverse. Par elle, toute la [...] Lire plus

« Enfin, à l’isthme, apparaît le double mer : l’une à l’orient, d’un bleu intense, le plus riche et le plus fort qu’on puisse imaginer, immobile ; l’autre à l’occident, écumeuse et déversée contre le bord, en vagues incessantes : on l’appelle la mer sauvage. Elle luit, glauque et miroitante à l’infini, coupée, çà et là, d’îlots rugueux et noirâtres. En approchant de la côte, sur les algues, elle se gonfle en larmes violettes, de la teinte la plus magnifique et la plus nuancée, frangée d’argent à la cime et retombant en volutes, sous la pluie de rayons qui les traverse. Par elle, toute la côte semble se tresser d’une opulente couronne de violettes fauves et d’argent bruni. (...)
De l’autre côté de l’isthme, la mer est unie, par places, comme un miroir de saphir ; ailleurs, imperceptiblement rayée de frissonnements qui s’entrecroisent ; un petit flux arrive sur le sable poli, puis s’écoule, avec un bruit faible. L’eau est si transparente qu’on voit, au fond les coquilles, les crabes qui s’enfouissent, les pointes de granit qui affleurent. Des herbes à têtes fleuries descendent le long des cassures du roc, jusqu’au dessus de son azur. Un petit navire vacille en face : quelques barques à voiles courent à l’horizon. Mais ce que les yeux ne se lassent pas de voir, c’est ce puissant et solide azur, qui tranche, par une ligne si nette et un contraste si fort, sur le vert terne de la lande et sur le gris blanchâtre de la côte. »

Hippolyte Taine, Carnets de voyage, Hachette, 1897

Evolution de l'urbanisation

de la côte ouest du Morbihan
1965 1965
2014 2014

Entre 1975 et aujourd’hui, l’agglomération lorientaise s’est développée vers l’ouest et le long de la rive droite du Blavet. Les acquisitions du Conservatoire du littoral et du département du Morbihan ont permis de contenir cette urbanisation aux limites du grand cordon dunaire jusqu’à la ria d’Étel, de préserver les beaux espaces naturels de la petite mer de Gâvres et de certaines portions de la rive gauche du Blavet et de la ria d’Étel.

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Carte des paysages

  • Picto Pano paysage

    • Une vaste unité littorale s’étendant de la vallée de la Laïta au nord-ouest à la presqu’île de Quiberon au sud-est

    • Au centre, l’agglomération urbaine et industrielle de Lorient (environ 200 000 habitants)

    • Des paysages et des espaces naturels multiples aux qualités exceptionnelles (la petite mer de Gâvres, le grand site dunaire, la ria d’Étel, la côte sauvage de Quiberon)

  • Picto Pano menace

    • Un front de mer très urbanisé à l’ouest de la rade et vers Quiberon


    • Des pressions sur les espaces naturels des marais et des côtes, forte urbanisation du littoral et intense fréquentation touristique

  • Picto Pano protection

    • 4 sites littoraux classés au titre de la loi de 1930 sur les critères de pittoresque : Côte sauvage de Quiberon, archipel de Houat, site côtier de Hoëdic, site littoral des dunes et étangs de Gâvres-Plouhinec ; 12 espaces naturels protégés par le Conservatoire du littoral ; une opération Grand Site (Gâvres-Quiberon)

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