Atelier 4 : la biodiversité face au changement climatique

  • Présentateurs
    Pascal CAVALLIN, responsable de la mission coordination scientifique et biodiversité, Conservatoire du littoral

Programme

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10 mars 2022 à partir de 14h

    • Présentation de 3 cas concrets et partage de questionnements
      - Quel avenir pour les habitats de roselière littorale d’Occitanie, Clara RONDEAU, ADENA
      - Développement d'un indicateur d'évaluation et de prédiction de l'état écologique d'un site dans un contexte de dépoldérisation, Marianne DEBUE, MNHN
      - De la recherche universitaire à la gestion opérationnelle de falaises littorales en territoire insulaire : L’exemple du Gecko vert de Manapany à La Réunion, Arthur CHOEUR, docteur en biologie de la conservation et Alain BRONDEAU délégué Outre-mer, Conservatoire du littoral
    • Travail en atelier workcafé autour de 3 questions
      - Philosophiquement qu’est-ce-qui justifie de devoir se donner les moyens de sauver une espèce ou un habitat dont la population est au bord de l’extinction dans un « quoi qu’il en coûte » ? Constituez un argumentaire et précisez quelle est la faiblesse de ce type de stratégie.
      - A partir de différents scénarios d’évolution possibles des habitats littoraux, quels seraient les critères pertinents qui permettraient de faire le choix entre l’un ou l’autre des scenarios possibles (résister-protéger vers l’arrière littoral, adapter via la gestion, reculer, assumer la disparition) ?
      - Quel seraient les arguments à développer pour justifier d’une trajectoire de libre évolution qui serait présentée comme la solution d’une adaptation de la biodiversité aux changements ?
    • Restitution

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24 mars 2022 à partir de 14h

    • Présentation de 3 cas concrets et partage de questionnements.
      - Historique et prise en compte de l’enjeu tortue marine sur les rivages de l’hexagone, Michel DELAUGERRE, CRSPN et Correspondant régional Corse SHF
      - La dépoldérisation : Rendre possible la translation arrière littorale des habitats estuariens Raphaël MUSSEAU, Biospère Environnement
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      3e cas d’illustration en cours de programmation
  • Travail en atelier workcafé autour de 2 questions :
    - Quels seraient les moyens et les outils à mobiliser qui permettent au Conservatoire d’identifier les zones de repli et de translation dont il doit se saisir dans le cadre de la réactualisation de sa Stratégie à Long Terme ?
    - Quels seraient l’intitulé et la politique à mettre en œuvre par l’Etat pour permettre à la biodiversité littorale de se replier tout en conservant des processus d’adaptation et des dynamiques de population en lien avec les politiques européennes et nationales en cours ?

  • Restitution

  • Synthèse par un grand témoin

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Problématique résumée

  • La biodiversité littorale, est particulièrement riche et souvent singulière. L’élévation du niveau de la mer entraînera nécessairement, sur les côtes basses ou les rivages sableux, d’importantes modifications des écosystèmes côtiers. Celles-ci pourront se traduire par une quasi disparition de ces écosystèmes en cas de fixation du trait de côte par des ouvrages artificiels, ou par des transformations profondes dues à l’érosion ou à la maritimisation des eaux superficielles et souterraines. La « translation » vers l’amont des écosystèmes peut parfois s’imaginer, en fonction des conditions locales.

    L’enjeu pour les espaces protégés par le Conservatoire est d’anticiper ces changements de façon à préserver au mieux les équilibres écologiques côtiers dans leur globalité. Comment évaluer et comparer les différents scénarios d’évolution possibles ? Faut-il protéger les espèces et milieux patrimoniaux « coûte que coûte », ou faut-il « accompagner » le changement de ces milieux et accepter aussi le déplacement, voire la disparition d’espèces protégées, parfois (mais pas toujours) au profit d’autres espèces protégées ? Comment organiser avec les gestionnaires des réponses face aux conséquences de ce grand bouleversement ?

    Les deux rendez-vous des 10 et 24/03 prochain s’attacheront à préciser les enjeux, en termes d’habitats naturels, d’espèces et de services écosystémiques par des exemples. Seront également explorés les défis à relever, tant en termes de connaissance, que de gestion des aires protégées et de choix philosophiques. Enfin, il s’agira parfois de converger vers les options « sans regret » qui peuvent être adoptées dans les situations de changement attendu à long terme.