LA GRANDE MAIRE

Carte d'identité du site

Commune(s) PORTIRAGNES (34), VILLENEUVE-LES-MAGUELONE (34), SERIGNAN (34)

Surface protégée : 316.12 hectares

Site internet : Communaute d'agglo Hérault

Unité littorale : LITTORAL BITERROIS

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Unité littorale

La “Grande Maïre” a été classée site Natura 2000, au titre de la directive européenne “Habitat-Faune-Flore” de 1992. On y rencontre 14 habitats d’intérêt communautaire. Cette zone présente deux lagunes, la “Maïre” et la “Rivièrette”, qui constituent un ancien bras de l’Orb. Ce site, où se côtoient eau douce et eau salée, recèle une multitude d’habitats naturels. Des dunes, en passant par la sansouïre (végétation où la salicorne domaine), aux près salés, le paysages est très diversifié. Depuis environ une dizaine d’années, une roselière s’est formée au cœur du site.

La flore

27 espèces sont présentes dont 5 sont protégées au niveau national (Aïl petit Moly, Iris d'Espagne, Nivéole d'été, Saladelle de Girard et Euphorbe péplis) et 5 au niveau régional (Plantain de Cornut, Crypsis piquant, Cumin couché, Renouée des sables et Romulées à petites fleurs). La majorité de ces plantes estinféodée aux milieux salés et dunaires de la moitié sud du site. Seuls les Crypsis et le rare Plantain de Cornut sont liés aux milieux temporairement humides des prés salés, les premiers nécessitant des zones très ouvertes inondables, le second ayant besoin d’un milieu pâturé de façon extensive.

De toutes ces espèces végétales, on retiendra en particulier que le site de la Grande Maïre présente un enjeu très fort de conservation pour Iris d'Espagne (Iris xiphium), dont les seules stations françaises s’y développent et un enjeu fortpour ce qui concerne les petites saladelles (Limonium girardianum, ferulaceum, auriculiursifolium et confusum).

La faune

Les reptiles

Le cortège des reptiles est assez classique sur la zone humide. Aucune espèce n’est véritablement abondante du fait du caractère inondable du secteur ; on y rencontre toutefois les Couleuvres de Montpellier, vipérine, à échelons, et les Lézards vert et lézards des murailles. Sur quelques habitations en ruine ou des cabanons, le Lézard hispanique.

Les amphibiens

Les zones fréquentées par les amphibiens sont uniquement celles où l’apport d’eau douce est régulier. Ainsi, seul les canaux, les zones humides autour du Canal du Midi et la roselière sont colonisés par ce groupe. On ne dénombre pas moins de 200 à 400 Crapauds calamites, 30 à 50 Pélodytes ponctués, plusieurs centaines de Grenouilles de Pérez /de Graf et plusieurs centaines de Rainettes méridionales. Le Triton palmé est également présent dans la zone humide mais en petit nombre.

Les oiseaux

Le secteur de la Grande Maïre se découpe en 5 grands habitats pour les oiseaux, dont l’imbrication et la succession sur une surface assez restreinte (un peu plus de 421 ha) génèrent des richesses importantes et ce, toute l’année.

Les prés et les pâtures, souvent inondés partiellement, sont utilisés comme zone d’alimentation ou de repos de Vanneaux huppés et Pluviers dorés. On rencontre également un hivernage important d’Alouette des champs qui attirent régulièrement le Busard Saint-Martin ou le Faucon émerillon.

En période de migration: Pipit rousseline ainsi que de nombreux limicoles : Barge à queue noire, Combattant varié, Chevalier sylvain, Courlis cendré, Chevalier culblanc, et de façon plus anecdotique, le très rare Pluvier guignard, font halte sur le site.

En période de nidification (mai à juillet): L’espèce remarquable la plus abondante est le Guêpier d’Europe qui forme chaque année une petite colonie assez lâche de 20 à 80 couples.

La roselière renforce la qualité et la diversité des peuplements d’oiseaux de ce secteur. Elle sert d’abri pour les espèces paludicoles migratrices comme la Gorgebleue à miroir, le Busard des roseaux et de dortoirs lors des migrations d’automne.

Parmi les éléments remarquables, on peut noter la nidification du Blongios nain, un petit héron rare en France et fort discret. Deux couples s’y reproduisaient régulièrement depuis 2000 ; en 2008, des suivis dans le cadre d’un programme de restauration de l’espèce ont montré que la roselière abritait en réalité 35 couples environ. Cette densité est exceptionnelle à l’échelle nationale et peut être même européenne.

Quelques couples de Hérons pourprés y nichent également, on observe régulièrement sur le site une dizaine d'adultes. A noter également que 2 couples de Butors étoilés nichent dans la roselière.

Récemment, la phragmitaie a été colonisée par la Talève sultane. Notons aussi la présence d’espèces plus communes en nidification comme la Rousserolle effarvatte, la Rousserolle turdoïde (4-5 chanteurs). En hiver la très discrète Lusciniole à moustaches, endémique des roselières méditerranéennes, reste la plus visible

Au coeur des sansouires et du milieu lagunaire, Aigrettes garzettes et Hérons cendrés viennent pêcher les gambusies dans les plans d’eau du site. La lagune peut aussi accueillir parfois jusqu’à 500 Flamants roses. Quelques Grèbes huppés et à cou noir sont aussi présents lorsque les conditions en mer ne leur permettent pas de pêcher au large.

En mai, il est fréquent d’observer la très rare Glaréole à collier. En effet, les habitats naturels offerts par le site correspondent parfaitement à son écologie (Sansouires ouverte en raison du pâturage bovin).

La plage de la Grande Maïre est un des rares sites languedociens où l’on peut observer très facilement les limicoles de passages : Barge rousse, Gravelot à collier interrompu, Bécasseau variable, Bécasseau minute, Bécasseau sanderling.

Lors de coups de vent marin, la plage sert de refuge pour les oiseaux qui évoluent en mer avec parfois plus de 300 Sternes Caugek, quelques Sternes naine et pierregarin, Goéland railleur et Mouette mélanocéphale en repos sur le site.

Le Conservatoire intervient sur le site dès 1996 ; la gestion est confiée à la Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée (CAHM) depuis 2006.

Les principales missions consistent en la surveillance du site, le suivi et la gestion des espèces de faune et de flore remarquables (comptages de l'avifaune notamment), ainsi l’entretien courant du site et de ses ouvrages. La CAHM a élaboré un protocole de gestion du réseau hydraulique. D’autres actions sont mises en place comme le nettoyage manuel et sélectif de la plage, la pose de ganivelles et de mono-fil pour favoriser la reconstitution de la dune et dunes embryonnaires et les laisses de mer.

La mise en défens, la fermeture ou l'aménagement des accès au site et la mise en place de panneaux de sensibilisation et de réglementation complètent la protection du site. Au titre de la politique Natura 2000 des mesures agro-environnementales sont contractualisées avec les éleveurs pour l’entretien des habitats naturels de prés salés par une gestion pastorale adaptée.

Jusqu'au XIème siècle l'Orb avait une large embouchure qui se divisait en trois bras : l'un se jetant dans la Riviérette, le second dans la Grande Maïre et le troisième passant par Sérignan (celui-ci correspond approximativement au tracé actuel de l'Orb). Au milieu du 13ème siècle le bras débouchant dans la Riviérette disparaît, celui passant par la Grande Maïre vers 1600. Actuellement le ruisseau de la Maïre-Vieille et une partie des limites communales entre Sérignan et Villeneuve-lès-Béziers sont des vestiges de ce tracé.

Jusqu'à la 2ème moitié du XIXème siècle, les plaines littorales étaient des zones de marais insalubres, infestées de moustiques et par conséquent peu fréquentées. Cependant, le pastoralisme y était présent tandis que les cultures se concentraient sur les coteaux.

A la fin du XIXème siècle, sous l'effet de l'arrivée du chemin de fer, la culture du blé a disparu et la viticulture s'est étendue. Face à la menace du Phylloxera, les terres inondables sont devenues très attractives pour la viticulture. Elles vont ainsi être drainées et aplanies pour les mises en culture ; la vigne dominera largement l’agriculture locale jusqu'au début de la seconde guerre mondiale.

Pendant la guerre, la vigne dépérie par manque d'entretien. Elle sera remplacée par de la luzerne irriguée. A Portiragnes des essais de culture de riz sont réalisés dans les années 1950 mais ils sont peu rentables et disparaissent rapidement. Vers 1960 une implantation de cultures fruitières (pommes) est tentée. Après de la maïsiculture des années 70 les cultures disparaissent et laissent place à l'élevage. Depuis 1975, des ovins sont installés sur les terrains des Salins du midi.

A Sérignan, en 1962 les agriculteurs se regroupent en association afin de remembrer les terres et créent une association syndicale autorisée (ASA) pour gérer le réseau hydraulique.

Entre 1970 et 1990, Portiragnes connaît un développement immobilier important. Le parc immobilier compte 3 493 logements en 1999. La grande majorité des habitations construites sont des résidences secondaires : logements collectifs, maisons individuelles et petites résidences de logements touristiques. La Grande Maïre et sa proche périphérie, de par le caractère inondable des territoires et la volonté locale de préserver les espaces « naturels », sont préservées de cet aménagement.

Accès :

Par l'Autoroute A9 • En venant de l'Ouest, Autoroute des Deux Mers, (Toulouse, Bordeaux …), Sortie échangeur Béziers-Est et direction Sète R.N. 112. • En venant de l'Est (Vallée du Rhône, Lyon, Genève, Marseille …) : Sortie échangeur Agde-Pézenas et direction Agde, Vias, Portiragnes.

Par l'Autoroute A75 Autoroute du Centre (Clermont-Ferrand, Bourges, Paris) : Sortie Pézenas, sur R.N. 113, prendre Agde. Au rond point de Bessan, à la sortie de l'autoroute A9, même itinéraire que ci-dessus.

Par avion • Aéroport Béziers-Agde-Vias à 3 km de Portiragnes. • Aéroport de Montpellier-Méditerranée à 60 km.

En train • Gare SNCF de Béziers à 12 km, plus autocars G.R.V. • Gare SNCF d'Agde à 13 km, plus taxis.

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