ETANGS DE PANNES

Carte d'identité du site

Commune(s) PANNES (54), PANNES (54)

Surface protégée : 24.12 hectares

Unité littorale : LAC DE MADINE

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Unité littorale

Les étangs de Pannes sont alimentés par des plans d’eau situés plus en amont, ainsi que par son bassin versant. L'apport en eau se fait uniquement par les précipitations et le ruissellement. L'étang du Petit Pannes se déverse ensuite dans le ruisseau de la Madine. La surface en eau est de 16 ha pour l'étang de Pannes et 2,43 ha pour le Petit Pannes, pour une superficie totale respective de 20 ha et 3,3 ha.

La flore

Sur les 80 espèces de plantes présentes sur le plan d'eau, 8 sont rares à très rares en Lorraine. La grande douve est protégée au niveau national et le potamot à feuilles aiguës est protégé au niveau régional. Une phragmitaie (roselière) de faible épaisseur ceinture les étangs. Succède ensuite une formation à prêle aquatique. Des formations de glycéries, joncs des chaisiers et de typhas se retrouvent également parsemées sur ces deux plans d'eau. Les radeaux de nénuphars blancs couvrent la majorité de la surface des étangs. Ils sont mêlés à 3 autres herbiers de potamot brillant, d'élodée à grandes feuilles et de potamot à feuilles aiguës. Une chênaie pédonculée et une frênaie bordent le nord-ouest du Petit Pannes et toute la partie ouest du Pannes. Une formation à prunelliers longe le Petit Pannes dans sa partie nord. Une saulaie est en cours de développement sur le pourtour du Petit Pannes. Dans la partie nord-est du Pannes, on observe une friche composée en majorité de saules. Le long du Petit Pannes, sur un talus, une pelouse à orchidées est en cours d'enfrichement. Le milieu a tendance à se fermer avec une progression des saules.

La faune

La richesse ornithologique des étangs de Pannes est incontestable. Sur 116 espèces d'oiseaux identifiées sur les étangs et les milieux périphériques immédiats, 17 sont mentionnées à la Directive Oiseaux, 7 ont déjà niché et 3 nichent régulièrement (milan noir, pie-grièche écorcheur et martin-pêcheur). Les espèces paludicoles nicheuses sont les rousserolles verderolle et effarvate, le phragmite des joncs et le bruant des roseaux. Parmi les oiseaux d'eau sont présents la foulque macroule, le grèbe huppé, le grèbe castagneux, le canard chipeau, le cygne tuberculé et le martin-pêcheur. Le chat forestier, espèce d'intérêt communautaire visée à l'annexe IV de la Directive Habitat, est présent sur le site. Deux espèces d'amphibiens sont également concernées par cet inventaire : le triton crêté et le crapaud accoucheur, inscrits aux annexes II et IV.

L'étang de Pannes se situe dans le périmètre de la Directive Natura 2000 et à l'intérieur de la limite de la Réserve nationale de chasse et de faune sauvage instituée en 1998. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et le Conservatoire des sites lorrains (CSL) en sont les gestionnaires, de même que pour l'étang du Petit Pannes.

Ce site est couvert par un plan de gestion pluriannuel (le 2e depuis l’acquisition) qui définit les objectifs en concertation avec les partenaires institutionnels (communes, Syndicat mixte de Madine, services de l’Etat), techniques (PNR de lorraine, Office national de l’eau et des milieux aquatiques…) et financiers (Agence de l’eau, Région…) qui se réunissent régulièrement dans le cadre du comité de gestion. Ces objectifs sont les suivants : - maintenir voire favoriser les habitats et les espèces d'intérêt communautaire, - maintenir voire favoriser les habitats et les espèces reconnus comme enjeux nationaux et régionaux, - conserver l'intérêt paysager et culturel et intégrer la protection du site dans le contexte local, - mettre en place l’organisation administrative et les outils indispensables à la gestion du site.

A l'origine, le territoire de la Woëvre était recouvert d'une vaste forêt marécageuse. A partir de la deuxième moitié du XIIe siècle, les nouveaux ordres religieux de Cîteaux et de Prémontré furent à l'origine de travaux d'assainissement, de la création de réseaux de drainage, d'aménagement de rivières, de la création d'étangs et du défrichement progressif de cette vaste forêt. Les ouvrages se sont multipliés et ont permis l'ouverture de terres cultivables et de prairies grasses pour l'élevage. Les étangs transformés en viviers procuraient aux communautés religieuses du poisson, indispensable pendant les périodes de carême et les vendredis.
Des étangs furent également créés à l'initiative de propriétaires laïcs qui développèrent à leur tour la culture et l'élevage. De nombreuses pièces d'eau, créées entre les XIIe et XVIe siècles, sont encore présentes. L'étang de Pannes était cultivé en période d'assec.
La chasse et la pêche étaient pratiquées régulièrement par les anciens propriétaires. En 1983, le rachat du Pannes par la Fédération de Pêche de la Meuse, qui se voit également confier la gestion de l'étang contigu du Petit Pannes, annonce des changements rapides de vocation. La pêche extensive s'accompagne de nombreux travaux de reprofilage avec suppression d'une grande partie de la roselière.
Des battues pour les sangliers et chevreuils sont concevables en cas de prolifération importante. Ces grands mammifères peuvent poser des problèmes sur les étangs en perturbant la reproduction des oiseaux aquatiques. Ils provoquent également des dégâts sur les cultures alentour. Quand à la pêche, elle se réalise comme au Moyen-âge, au filet. La volonté actuelle est de mettre en place une activité piscicole extensive avec la mise en place de poissons patrimoniaux en forte régression en Lorraine, tels le Carassin Vrai, l'Able de Heckel, la Bouvière et la Loche d'étang.

Les gestionnaires

oncfs CEN Lorraine

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