POINTE DE CHAMPEAUX

Carte d'identité du site

Commune(s) CAROLLES (50), CHAMPEAUX (50), VAINS (50)

Surface protégée : 168.58 hectares

Unité littorale : BAIE DU MONT SAINT MICHEL

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Unité littorale

Les falaises de Carolles et de Champeaux présentent une grande diversité écologique, mais aussi un intérêt paysager évident en raison du panorama qu’elles offrent sur la Baie. D'allure massive et atteignant en moyenne 60 à 80 mètres de hauteur, elles sont couvertes de landes de bruyères, d’ajoncs, de genêts et de prunelliers. L’ensemble de ces végétations apportent en fonction de la saison une formidable palette de couleurs allant du jaune citron au rose pourpre.

Le massif rocheux est entaillé par un vallon au fond duquel coule le Lude. Les versants abrités sont essentiellement forestiers jusqu’au plateau, où progressivement les parcelles sont mises en cultures ou vouées à l'élevage.

La faune

L’exposition sud des falaises fait souvent dire aux habitués qu’il y a un microclimat dans les parages. En tout cas, le lézard des murailles et son cousin le lézard vert affectionnent les lieux. Criquets, sauterelles et aussi les grillons, tel que le grillon maritime, espèce endémique du haut de plage et des cordons de galets, finissent de dresser un tableau presque Méditerranéen.

La pointe des falaises est aussi un haut lieu pour la migration postnuptiale des oiseaux (500 000 par an). Côté nicheurs, on rencontre notamment à la Cabane Vauban, la Fauvette pitchou, un passereau rare inféodé à la lande.

La flore

Au pied des falaises de Champeaux se développent des organismes bioconstructeurs, les Hermelles. Enveloppant littéralement les rochers, ces colonies de petits vers marins élaborent des tubes d’une trentaine de centimètres en agglomérant des grains de sable et des débris de coquilles. Ils construisent de véritables récifs atteignant 1,5 m de hauteur. En baie, on les appelle les crassiers. Ces récifs d’Hermelles attirent de nombreux pêcheurs via les sentiers des falaises de Carolles-Champeaux.

Les falaises de la pointe de Champeaux font partie des sites d’intervention du Conservatoire du littoral en Baie du Mont-Saint-Michel. Elles sont aujourd’hui dotées d’un plan de gestion. Il s’agit d’un document cadre, un guide, donnant les orientations d’aménagements et de gestion visant à protéger ce site naturel.

Sur le site des falaises de la pointe de Champeaux les enjeux principalement identifiés sont :

- de préserver et maintenir une mosaïque de milieux favorisant la biodiversité, en contenant la dynamique de la lande à Fougère aigle et la végétation arbustive.

- de pérenniser l'activité agricole, en travaillant avec la profession pour aller vers la pratique du pâturage extensif et de la fauche tardive.

- d’accueillir le public et la gestion de la fréquentation, en entretenant, aménageant les sentiers et en sensibilisant les usagers du site (promeneurs, pêcheurs etc.)

- de poursuivre maîtrise foncière du site par le Conservatoire du littoral.

La gestion du site est confiée au Syndicat mixte des Espaces Littoraux de la Manche (SyMEL), gestionnaire de l’ensemble des terrains du Conservatoire du littoral dans le département de la Manche.

La pointe de Champeaux est le Cap qui ferme la baie du Mont-Saint-Michel coté nord. Les hautes falaises de ce massif granitique sont peut-être le plus beau belvédère qu’il soit possible de trouver sur la baie. Depuis la cabane Vauban, votre regard embrasse l’ensemble de la baie de l’Archange

Saint-Michel.

Le sommet des falaises de Champeaux est appelé « le plus beau kilomètre de France » depuis que le Général Eisenhower découvrit le site peu après le Débarquement en Normandie en 1944. Édifiées au XVIIe siècle sur ordre de Vauban, des cabanes servirent jusqu’au XXe siècle aux douaniers pour la surveillance de cette côte. Depuis, elles servent de lieu d’observation pour les ornithologues, lors des comptages effectués en période de migration sur le cap.

Au pied des falaises, la marée basse découvre les vestiges d’anciennes pêcheries de pierre, témoins d’une intense activité de pêche traditionnelle. Bien souvent, des cohortes de pêcheurs poussant leurs filets triangulaires à crevettes appelés localement « dranets », passent et repassent à marée descendante, en quête de « chevrettes ». C’est le nom local de la crevette grise. La pêche aux coques était également une activité traditionnelle réservée aux femmes. Les « coquetières » étaient appelées les « pieds bleus » en raison de leurs jambes constamment soumises au froid de l’eau de la baie. Autres temps autres mœurs, la vision des immensités géométriques des parcs à huîtres et des bouchots du côté breton à marée basse, nous renseigne sur la formidable productivité biologique de la baie qui a permis à partir des années 1950 de faire émerger cette véritable «industrie conchylicole».

L’Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel, propose des animations en Baie du Mont Saint Michel.

E-mail : musee.vains@manche.fr

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