Paysages

SAINT-MARTIN

Dans les Caraïbes, à 250 kilomètres au nord de la Guadeloupe, Saint-Martin est une île, partagée entre la Hollande au sud et la France au nord. Le territoire insulaire de 93 km² se compose de deux grands ensembles géographiques : au sud-ouest de l’île, la partie appelée « Terres Basses » est relativement plane et calcaire. Sa végétation est plus dense et plus arbustive que sur le reste de l’île. L’autre partie du territoire, plus étendue, est marquée par un relief fortement accidenté, composé de mornes et de plateaux recouverts d’une végétation herbacée et buissonnante. Ces deux parties sont [...] Lire plus

Dans les Caraïbes, à 250 kilomètres au nord de la Guadeloupe, Saint-Martin est une île, partagée entre la Hollande au sud et la France au nord. Le territoire insulaire de 93 km² se compose de deux grands ensembles géographiques : au sud-ouest de l’île, la partie appelée « Terres Basses » est relativement plane et calcaire. Sa végétation est plus dense et plus arbustive que sur le reste de l’île. L’autre partie du territoire, plus étendue, est marquée par un relief fortement accidenté, composé de mornes et de plateaux recouverts d’une végétation herbacée et buissonnante. Ces deux parties sont séparées par deux étroits cordons littoraux qui enferment le Grand Etang de Simpsonbay.

Le littoral de Saint-Martin est formé de nombreux écosystèmes, très importants pour la biodiversité terrestre et maritime de l’île, tels que des zones de mangroves, des étangs, des forêts sèches ou encore, sous la mer, des herbiers et des récifs coralliens. Plus d’un millier d’espèces animales ou végétales ont été recensées sur ce petit territoire. Il est découpé par de nombreuses baies, bordées d'anses de sable blanc ou de galets. Son attractivité croissante a généré depuis les années 80 une explosion démographique qui a entraîné une forte dégradation des rivages de l’île. Ces conséquences anthropiques, ajoutées aux dégâts générés par les cyclones et ouragans (Luis (1995), José, Lenny (1999), Gonzalo (2014), Irma (2017)) entraînent de très fortes problématiques de renaturation des sites littoraux. Depuis 2007, l’île est une Collectivité d’Outre-mer, compétente en matière d’urbanisme mais où le code de l’environnement français s’applique.

Regards d'artistes

Œuvre de Sir Roland Richardson : « The Creole Rock »

Carte des paysages

  • Picto Pano paysage
    • L’île possède des écosystèmes très variés et complémentaires, majeurs pour la qualité de la biodiversité de l’île.

    • Les nombreux étangs de Saint-Martin sont entourés de mornes constituant leurs bassins versants. Ces derniers déterminent le relief de l’île. Le pic Paradis, culminant à 424 m, domine l’ensemble du territoire.

    • Une trentaine d’anses de sables blancs, de galets et de roches bordent l’île.

    • Une forte distinction géographique, topographique et biologique s’opère entre la partie sud-ouest de l’île : Les Terres Basses et le reste du territoire sur la côte orientale.
  • Picto Pano menace
    • Les milieux naturels de l’île sont soumis à une pression foncière croissante. L’extension des infrastructures touristiques et des habitats, entraine de nombreuses constructions qui colonisent maintenant les pentes basses des mornes depuis le littoral.

    • Le littoral est l’objet de nombreux enrochements et remblais ainsi qu’à des rejets de sédiments et autres polluants, l’ensemble impactant fortement le linéaire côtier et ses écosystèmes.

    • Les étangs, indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes, constituent une zone de protection au développement urbain. Ils sont menacés par les nombreux dépôts sauvages, les défrichements des zones de mangrove et reçoivent les effluents d’assainissement non traités ou défaillants.

    • Dans certaines zones, comme à l’îlet Tintamarre, le pâturage pratiqué autrefois a entrainé une forte érosion des milieux naturels et la disparition de certaines espèces végétales.
  • Picto Pano protection
    • Les 14 étangs de l’île sont affectés au Conservatoire du littoral et protégés depuis 2006 par un arrêté de protection biotope pour leur intérêt écologique. En 2012, ils ont aussi été placés sous la protection de la convention Ramsar.

    • Créée en 1998, la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin s’étend sur 3 060 hectares, au nord-est de la partie française.

    • La partie marine de la Réserve, d’une superficie de 2 900 hectares, est située sur le plateau qui s’étend entre les îles d’Anguilla, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

    • 154 hectares de parcelles terrestres, soit 11 kilomètres de linéaire côtier, ainsi que 198 ha correspondant à deux étangs littoraux font également partie de la Réserve naturelle et ont été affectés par l’État au Conservatoire du littoral.
Découvrez les unités littorales voisines :

Séquences paysages