Depuis le cap Bénat et le Lavandou jusqu’aux portes de Fréjus, les Maures et leurs sombres roches cristallines couvertes de chênes-lièges et de pins constituent la toile de fond des paysages littoraux. Ce sont elles qui ordonnent les ambiances des caps, des rochers et des petites criques sauvages, des grandes plages, des ports abrités et des plaines viticoles ouvertes sur la mer. Cette variété et leurs qualités ont valu aux paysages des Maures d’être depuis longtemps reconnus et défendus. Sites classés, forêts domaniales, acquisitions du Conservatoire du littoral : en préservant de grandes fenêtres naturelles littorales, ces mesures ont permis de limiter quelque peu le développement résidentiel. En réponse à l’étalement urbain qui privatise et ferme les espaces littoraux convoités, elles favorisent ici des paysages vivants et accessibles à tous.
«La petite ville de Bormes est bâtie dans le ravin, sur les versants de deux collines qui se regardent, dominées par un plus haut sommet. Fortement adossée aux Maures, elle était ainsi bien placée, comme la plupart des villages et des hameaux du Var, pour guetter l’arrivée des pirates sarrasins et se défendre contre eux. De la plaine jusqu’à la petite ville, par des chemins mal taillés dans la roche, la montée jadis était rude. Elle ne l’est plus ; les voitures et charrettes doivent gravir un spacieux chemin moderne, bien entretenu, mais auquel on a dû faire décrire de nombreux détours.
La place publique de Bormes est un plateau arrangé en terrasses, avec des balustrades où l’on peut s’accouder devant un horizon de plaines, de collines, d’îles et de mer bleue, sous les poivriers et les mimosas…»
Entre 1965 et 1975, les espaces naturels et agricoles entre les villes et villages installés au bas de la corniche des Maures occupent encore des surfaces importantes. Depuis, l’urbanisation n’a cessé de s’étaler. Les grandes coupures naturelles qui subsistent aujourd’hui le long de la côte sont essentiellement le fait des acquisitions et des protections mises en œuvre par le Conservatoire du littoral, vers le Lavandou et Cavalaire ainsi que sur la partie sud de la presqu’île de Saint-Tropez (cap Lardier, cap Taillat et cap Camarat). À l’arrière du littoral, une urbanisation diffuse dans de nombreux vallons et grignote la plaine agricole à l’arrière de la presqu’île de Saint-Tropez.
• Adossée au relief des Maures, une succession de pointes rocheuses et d’anses sableuses
• L’événement majeur de la presqu’île de Saint-Tropez et de ses caps, identifiée par ses résidences de villégiature haut de gamme
• Une grande variété de paysages naturels et agricoles, parmi les plus vastes du littoral régional
• De beaux panoramas sur les îles d’Hyères au sud-ouest et sur l’Estérel au nord-est
• Un urbanisme résidentiel qui s’étend sur les reliefs et dans les vallons
• Une forte pression touristique et immobilière, particulièrement sur les franges des espaces déjà urbanisés et en piémont des reliefs
• 3 grands sites littoraux classés au titre de la loi de 1930
• 13 espaces naturels protégés par le Conservatoire du littoral