Situé au sud de l’îlet de la Basse-Terre, le petit archipel des Saintes, offre aux visiteurs des paysages possédant beaucoup de relief (nombreux mornes aux reliefs accidentés mais de faible altitude), recouverts principalement par des forêts sèches. D’une superficie totale de 19km2, c’est à la suite de nombreux tremblements de terre d’origine tectonique et volcanique que, neuf îlots issus d’une seule et même île, furent formés, créant ainsi l’archipel des îles des Saintes. Toutefois, parmi ces neuf îles, seules deux d’entre elles sont habitées : Terre-de-Haut et de Terre-de-Bas.
L’urbanisation s’est fortement développée sur ces petits territoires, particulièrement sur Terre-de-Haut qui attirent de nombreux touristes, plaisanciers et locaux. Terre-de-Bas, quant à elle, est beaucoup plus rurale, constituant ainsi, un fort témoignage de passé agricole, lié à un climat plus clément. Néanmoins, des visiteurs y accostent tous les jours.
Cet archipel est fortement marqué par son histoire. En effet, deux siècles après leurs découvertes par Christophe Colomb, soit trois jours après la fête de la Toussaint (d’où son appellation « Los Santos »), elles furent l’objet d’un long conflit entre la France et l’Angleterre expliquant ainsi la présence de vestiges de forts et de bastions. Les sept autres îlets inhabités composant cet archipel saintois sont : l’îlet à Cabrit, le Grand-îlet, la Coche, les Augustins, la Redonde, le Pâté, les Roches percées. Enfin, c’est un havre pour toute une partie de la faune marine et terrestre guadeloupéenne, et pour une flore, que le Conservatoire du littoral protège en raison de leurs raretés, et de leur participation inhérente à la magie des Saintes.
« Quelques instants plus tard, ayant gravi le morne, et s’étant arrêtés contre la rampe qui longeait une partie de la route en corniche, Arsène, Mélisse et Pierre Sargasse contemplaient le magnifique panorama qui s’ouvrait devant eux. À leurs pieds, la côte abrupte descendait vers la mer parsemée d’îlets feuillus, et le vaste golfe s’étendait jusqu’aux montagnes lointaines dont les crêtes successives dessinaient dans le ciel clair leur décor précis et familier. »
Entre 1965 et les années post 2005, l’urbanisation liée au tourisme s’est énormément étendue sur Terre-de-Haut. La baie de Terre-de-Haut, autour de son bourg historique, a subi une forte pression foncière. Terre-de-Bas a, quant à elle, été plus épargnée, conservant ainsi ses habitats et paysages ruraux typiques. Cependant, malgré cette pression foncière croissante et importante exercée sur cet archipel Saintois, le Conservatoire du littoral œuvre avec ses partenaires, à la protection de ces espaces naturels fragiles.
La Guadeloupe et ses îles … à pied, Fédération française de randonnée pédestre, mai 2015.
Géoguide Guadeloupe, Gallimard, 2017.
Les îles de la Guadeloupe, Marie-Galante, la Désirade, les Saintes, Pierre Brouwers, MEDIA 9, 2012.
Le goût de la Guadeloupe, textes choisis et présentés par Ernest Pépin, Mercure de France, 2008.