Paysages

COTE AU VENT - GUADELOUPE

De la commune de Petit-Bourg au nord à celle de Trois-Rivières, au sud, la côte-au-vent de la Guadeloupe est marquée par son relief en pentes douces et ses nombreuses terres agricoles. En effet, les monocultures de la canne et de la banane ont façonné durablement le paysage et continue de le faire encore aujourd’hui. Ces zones agricoles sont entrecoupées par quelques estuaires présentant des zones de mangrove, quelques plages de sable volcanique plus ou moins noir ou de galets, ainsi que par des zones urbanisées. Comme son nom l’indique, cette unité littorale est fortement exposée aux vents [...] Lire plus

De la commune de Petit-Bourg au nord à celle de Trois-Rivières, au sud, la côte-au-vent de la Guadeloupe est marquée par son relief en pentes douces et ses nombreuses terres agricoles. En effet, les monocultures de la canne et de la banane ont façonné durablement le paysage et continue de le faire encore aujourd’hui. Ces zones agricoles sont entrecoupées par quelques estuaires présentant des zones de mangrove, quelques plages de sable volcanique plus ou moins noir ou de galets, ainsi que par des zones urbanisées. Comme son nom l’indique, cette unité littorale est fortement exposée aux vents des Alizés. Les différentes côtes-au-vent présentes sur divers territoires, se nomment aussi Capesterre. Désignant les côtes orientales des territoires, ce nom est issu du vocabulaire marin des colons français au XVIIe siècle. Ce terme se retrouve dans la toponymie actuelle, avec ici, la présence de la ville de Capesterre-Belle-Eau sur cette côte-au-vent guadeloupéenne.

Regards d'artistes

Avenue de palmistes près la Capesterre en Guadeloupe
« Pure perspective, fulgurante et fuyante vision, de jour ; nébuleuse féerique de troncs gris cendre, de nuit. Cette allée dite Dumanoir incite à la prose superlative. Point besoin de décodeur, de lecteur de paysage, ni de se mettre dans la peau du touriste savant pour sacrifier à l’exercice immédiat d’un commentaire péremptoirement louangeur sur un site somme toute ordinaire configurant le tronçon rectiligne de plus d’un kilomètre de route nationale située à l’entrée du bourg de la commune de Capesterre-Belle-Eau. »

« Pure perspective, fulgurante et fuyante vision, de jour ; nébuleuse féerique de troncs gris cendre, de nuit. Cette allée dite Dumanoir incite à la prose superlative. Point besoin de décodeur, de lecteur de paysage, ni de se mettre dans la peau du touriste savant pour sacrifier à l’exercice immédiat d’un commentaire péremptoirement louangeur sur un site somme toute ordinaire configurant le tronçon rectiligne de plus d’un kilomètre de route nationale située à l’entrée du bourg de la commune de Capesterre-Belle-Eau. »

Max Etna, « le Voyage en Guadeloupe, promenade littéraire sur plus de 120 sites », Éditions du Félin, 2004.

Evolution de l'urbanisation

1965 1965
2020 2020

Cette unité littorale est fortement exposée à la densification de l’urbanisation. En effet, la route nationale 1 s’étend sur toute la longueur de la côte-au-vent. Cette quatre voies est l’une des routes les plus fréquentées de Guadeloupe, puisqu’elle relie Basse-Terre, capitale administrative, à Pointe-à-Pitre, capitale économique, portuaire et universitaire de l’île. Cette liaison particulièrement simple entre les deux villes principales de Guadeloupe entraîne une construction urbaine de plus en plus soutenue sur le littoral.

Carte des paysages

  • Picto Pano paysage
    • Ce littoral présente de nombreuses terres agricoles pratiquant souvent la monoculture de la banane ou de la canne mais aussi le pâturage. Cette agriculture traditionnelle forme à ce jour un rempart important contre le mitage et la disparition des espaces naturels et donne une image particulièrement authentique au paysage.

    • • Le littoral est marquée aussi par ces espaces naturels représentatifs des territoires volcaniques, qui s’étendent parfois jusqu’en haut des mornes, laissant ainsi aux visiteurs une impression de connexion directe entre le rivage et l’intérieur des terres.
  • Picto Pano menace
    • • La présence de la Route nationale 1 entraine un phénomène d’urbanisation des espaces naturels croissant et plus ou moins diffus (le mitage urbain se développe de plus en plus)

    • • Cette urbanisation croissante entraine une concurrence entre terre agricoles, zones urbaines et espaces naturels pour l’occupation de l’espace.
  • Picto Pano protection
    • • Sur cette unité littoral,e le Conservatoire du littoral intervient sur 260 hectares

    • • La menace d’urbanisation est ici très forte et peu de protections sont encore mises en place pour préserver les coupures naturelles de la zone.
Découvrez les unités littorales voisines :

Séquences paysages