De la commune de Petit-Bourg au nord à celle de Trois-Rivières, au sud, la côte-au-vent de la Guadeloupe est marquée par son relief en pentes douces et ses nombreuses terres agricoles. En effet, les monocultures de la canne et de la banane ont façonné durablement le paysage et continue de le faire encore aujourd’hui. Ces zones agricoles sont entrecoupées par quelques estuaires présentant des zones de mangrove, quelques plages de sable volcanique plus ou moins noir ou de galets, ainsi que par des zones urbanisées. Comme son nom l’indique, cette unité littorale est fortement exposée aux vents des Alizés. Les différentes côtes-au-vent présentes sur divers territoires, se nomment aussi Capesterre. Désignant les côtes orientales des territoires, ce nom est issu du vocabulaire marin des colons français au XVIIe siècle. Ce terme se retrouve dans la toponymie actuelle, avec ici, la présence de la ville de Capesterre-Belle-Eau sur cette côte-au-vent guadeloupéenne.
« Pure perspective, fulgurante et fuyante vision, de jour ; nébuleuse féerique de troncs gris cendre, de nuit. Cette allée dite Dumanoir incite à la prose superlative. Point besoin de décodeur, de lecteur de paysage, ni de se mettre dans la peau du touriste savant pour sacrifier à l’exercice immédiat d’un commentaire péremptoirement louangeur sur un site somme toute ordinaire configurant le tronçon rectiligne de plus d’un kilomètre de route nationale située à l’entrée du bourg de la commune de Capesterre-Belle-Eau. »
Cette unité littorale est fortement exposée à la densification de l’urbanisation. En effet, la route nationale 1 s’étend sur toute la longueur de la côte-au-vent. Cette quatre voies est l’une des routes les plus fréquentées de Guadeloupe, puisqu’elle relie Basse-Terre, capitale administrative, à Pointe-à-Pitre, capitale économique, portuaire et universitaire de l’île. Cette liaison particulièrement simple entre les deux villes principales de Guadeloupe entraîne une construction urbaine de plus en plus soutenue sur le littoral.