Paysages

COTE SOUS LE VENT - GUADELOUPE

La Côte-sous-le-vent s’étend à l’ouest de la Basse-Terre sur environ 50 kilomètres (de Deshaies à Vieux-Fort), dominant ainsi la mer des Caraïbes. Elle est protégée des alizés par le massif de la Soufrière et par les mornes des terres intérieures. Ce linéaire côtier se dessine entre roches basaltiques et anses sableuses, présentant tout au long du rivage, une impressionnante variation de couleurs. Entre la mer et la terre, s’étendent parfois des zones humides, comme des étangs, ou des forêts plus ou moins sèches. L’origine volcanique récente de la Basse-Terre se traduit ici dans les paysages [...] Lire plus

La Côte-sous-le-vent s’étend à l’ouest de la Basse-Terre sur environ 50 kilomètres (de Deshaies à Vieux-Fort), dominant ainsi la mer des Caraïbes. Elle est protégée des alizés par le massif de la Soufrière et par les mornes des terres intérieures. Ce linéaire côtier se dessine entre roches basaltiques et anses sableuses, présentant tout au long du rivage, une impressionnante variation de couleurs. Entre la mer et la terre, s’étendent parfois des zones humides, comme des étangs, ou des forêts plus ou moins sèches. L’origine volcanique récente de la Basse-Terre se traduit ici dans les paysages intérieurs escarpés de cette façade. Sur son versant, de 300 à 500 m d'altitude, une végétation mésophile (ni trop sèche ni trop humide), souvent arbustive, y pousse. En altitude (cette unité littorale cumulant à 1465 m sur la Soufrière), la végétation devient plus ouverte et herbacée. De manière générale, la flore sur l’ensemble de l’île de la Basse-Terre est particulièrement luxuriante en raison de son important étagement. Ainsi, le cœur du Parc national de la Guadeloupe concerne essentiellement les hauteurs de ce rivage « sous le vent ».

Regards d'artistes

Mouillage de Basse-Terre en Guadeloupe en 1776
La forme imposante de la Soufrière se couronnait de nuages, et après elle on devinait la Grande Découverte, la Matéliane, le Sans-Toucher, l’Incapable. À partir des contreforts du mont Saint-Jean, la sinuosité de la chaîne représentait avec une exactitude troublante un corps de femme allongé. Les Deux Mamelles marquaient sa fière poitrine, les massifs suivants continuaient le relief de la cage thoracique et la courbe moelleuse de l’abdomen ; au-delà, les crêtes de la Couronne, puis de la Grosse Montagne déroulaient leurs ondulations.

La forme imposante de la Soufrière se couronnait de nuages, et après elle on devinait la Grande Découverte, la Matéliane, le Sans-Toucher, l’Incapable. À partir des contreforts du mont Saint-Jean, la sinuosité de la chaîne représentait avec une exactitude troublante un corps de femme allongé. Les Deux Mamelles marquaient sa fière poitrine, les massifs suivants continuaient le relief de la cage thoracique et la courbe moelleuse de l’abdomen ; au-delà, les crêtes de la Couronne, puis de la Grosse Montagne déroulaient leurs ondulations.

Cœur Créoles, Gilbert de Chambertrand, Pointe-à-Pitre,1958.

Evolution de l'urbanisation

1965 1965
2020 2020

Ces deux cartes témoignent de l’évolution de l’urbanisation au nord de cette côte sous-le-vent avec une évolutio importante. En effet, très enclavé, le secteur sera ouvert en 1967 grâce à la Route Nationale 2 qui relie la ville de Deshaies à celle de Pointe-Noire.

Carte des paysages

  • Picto Pano paysage
    • En raison de l’éloignement de l’agglomération pontoise et de la topographie de l’unité littorale (fort relief…), cette côte présente encore très peu d’urbanisation.

    • La flore, comme dans la majeure partie de l’île de la Basse-Terre, y est très luxuriante. Sur cette côte, on retrouve notamment des forêts sèches littorales et de nombreux jardins présentant une végétation anthropique.

    • Cette côte offre une grande diversité de biotopes, présentant néanmoins une continuité. Le paysage forestier se fond avec l’ensemble du massif volcanique du le Soufrière. C’est particulièrement le cas au niveau des Mont Caraïbes, au sud de cette côte-sous-le-vent.
  • Picto Pano menace
    • Ce secteur n’est pas celui qui subit le plus de pression liée à l’urbanisation en Guadeloupe. Néanmoins, la capitale administrative, la ville de Basse-Terre, subit une importante pression urbaine jusque dans les hauteurs de Saint-Claude.

    • Les milieux naturels subissent de nombreuses dégradations anthropiques (pollutions, squats, décharges illégales...)
  • Picto Pano protection
    • Le Parc national étend son cœur de parc essentiellement sur cette zone (plutôt sur les hauteurs).

    • L’ONF est très présent sur les sites littoraux pour la gestion de la forêt domaniale.

    • Le Conservatoire du littoral intervient sur cette zone sur environ 1550 hectares

    • Les îlet Pigeon et Kahouanne (cœur de parc et propriété du Conservatoire) sont aussi classés en Réserve de Biosphère.

    • 2 sites protégés par le Conservatoire du littoral : Anse à la Barque et Gros Morne-Grande Anse, protégés également au titre de la loi de 1930.
Découvrez les unités littorales voisines :

Séquences paysages

En savoir plus

La Soufrière de la Guadeloupe. Un volcan et un peuple. Michel Feuillard Jasor, 2011.

La Côte-sous-le-Vent. Guadeloupe. Collectif. Jasor, 2002.