La Côte-sous-le-vent s’étend à l’ouest de la Basse-Terre sur environ 50 kilomètres (de Deshaies à Vieux-Fort), dominant ainsi la mer des Caraïbes. Elle est protégée des alizés par le massif de la Soufrière et par les mornes des terres intérieures. Ce linéaire côtier se dessine entre roches basaltiques et anses sableuses, présentant tout au long du rivage, une impressionnante variation de couleurs. Entre la mer et la terre, s’étendent parfois des zones humides, comme des étangs, ou des forêts plus ou moins sèches. L’origine volcanique récente de la Basse-Terre se traduit ici dans les paysages intérieurs escarpés de cette façade. Sur son versant, de 300 à 500 m d'altitude, une végétation mésophile (ni trop sèche ni trop humide), souvent arbustive, y pousse. En altitude (cette unité littorale cumulant à 1465 m sur la Soufrière), la végétation devient plus ouverte et herbacée. De manière générale, la flore sur l’ensemble de l’île de la Basse-Terre est particulièrement luxuriante en raison de son important étagement. Ainsi, le cœur du Parc national de la Guadeloupe concerne essentiellement les hauteurs de ce rivage « sous le vent ».
La forme imposante de la Soufrière se couronnait de nuages, et après elle on devinait la Grande Découverte, la Matéliane, le Sans-Toucher, l’Incapable. À partir des contreforts du mont Saint-Jean, la sinuosité de la chaîne représentait avec une exactitude troublante un corps de femme allongé. Les Deux Mamelles marquaient sa fière poitrine, les massifs suivants continuaient le relief de la cage thoracique et la courbe moelleuse de l’abdomen ; au-delà, les crêtes de la Couronne, puis de la Grosse Montagne déroulaient leurs ondulations.
Ces deux cartes témoignent de l’évolution de l’urbanisation au nord de cette côte sous-le-vent avec une évolutio importante. En effet, très enclavé, le secteur sera ouvert en 1967 grâce à la Route Nationale 2 qui relie la ville de Deshaies à celle de Pointe-Noire.
La Soufrière de la Guadeloupe. Un volcan et un peuple. Michel Feuillard Jasor, 2011.
La Côte-sous-le-Vent. Guadeloupe. Collectif. Jasor, 2002.