Situé entre la côte du Nord de Basse-Terre et celle de l’Ouest de la Grande-Terre, le Grand Cul–de-Sac marin a été classé réserve naturelle maritime en 1987. Fermée au large par des récifs coralliens, elle constitue la plus grande baie de l’achipel guadeloupéen et s’étend sur plus de 15 000 hectares.Cette étendue comprend dans ses eaux translucides un chapelet d’îlets émergés et immergés, bordé par une barrière corallienne. Sur ses rives, se trouve la plus grande mangrove des Petites Antilles, accompagnée par diverses zones humides essentiellement des forêts marécageuses. De ce fait, le Grand Cul-de-Sac marin est un véritable réservoir de biodiversité floristique et faunistique (les multiples zones humides et les îlets de la baie sont des lieux de vie et de nidification pour l’avifaune, et les fonds marins abritent herbiers, coraux et poissons notamment). Cependant, ses richesses naturelles sont menacées par des pressions urbaines et anthropiques diverses liées autant à l’urbanisation sur les côtes de Basse-Terre et de Grande-Terre, qu’à la fréquentation touristique importante sur ce site et nécessitant d’être encadrée pour éviter une destruction des habitats naturels marins et des îlets ….Pour pallier à cela, Les espaces naturels de mangrove et terrestre sont protégé au niveau foncier par le Conservatoire. Les parties maritime et littorale sont toutes deux protégées réglementairement l par le Parc National de la Guadeloupe avec deux zones cœur de Parc allant des forêts marécageuses au récif corallien et le reste du site en aire marine adjacente.
«Nous partîmes au petit trot et traversâmes, au pas, le pont branlant de la Rivière-Salée qui sépare la Grande-Terre de la Basse-Terre, et nous nous engageâmes, au galop, sur la route coloniale qui tantôt s’approche de la côte sous le dais des feuillages écarlates des flamboyants en fleurs, tantôt s’en éloigne entre l’escorte solennelle des grands palmiers royaux tout autour d’immenses plantations de cannes, aux flèches longues et soyeuses pointées vers le ciel. La journée s’annonçait belle. Le soleil inondait les corolles délicates des fleurs tandis que l’herbe des prairies se dressait au-devant de la lumière. Mon père prenait souvent des raccourcis à travers champs pour revenir par d’autres chemins vers la calèche qui peinait dans une côte ; et nous repartions ensuite dans une autre direction car il connaissait le pays comme la paume de sa main et franchissait quelquefois des haies entourant une propriété privée pour saluer au passage une connaissance. »
L’urbanisation des côtes de Basse-Terre face au Grand Cul-de-Sac marin s’est beaucoup développée, des côtes littorales jusqu'à l’intérieur des terres au point de former des agglomérations continues le long des axes routiers. On remarque également l’ampleur prise par le travail du Conservatoire du littoral afin de protéger ces côtes de cette pression urbaine. Ces protections s’étendent jusque dans les eaux du Grand Cul-de-Sac.
La Guadeloupe et ses îles … à pied, Fédération française de randonnée pédestre, mai 2015.
Géoguide Guadeloupe, Gallimard, 2017.
Les îles de la Guadeloupe, Marie-Galante, la Désirade, les Saintes, Pierre Brouwers, MEDIA 9, 2012.
Le goût de la Guadeloupe, textes choisis et présentés par Ernest Pépin, Mercure de France, 2008.