POINTE DE CAPBRETON

Vaste entité naturelle comprise entre les villages de Capbreton et de Labenne, le site de la Pointe de Capbreton est bordé par l'Océan Atlantique à l'ouest et par la rivière « le Boudigau » à l'est.

Il regroupe tous les milieux littoraux caractéristiques de la côte sableuse aquitaine : une forêt de protection aux arbres sculptés par les vents faisant la transition entre la forêt littorale et le massif dunaire. Ici celui-ci est encore composé de dune blanche ou vive sur laquelle pousse l’oyat, la silène de Thore et la linaire à feuille de thym et de la dune grise ou dune fixée sur laquelle on observe, par exemple, l’épervière laineuse, l’astragale de Bayonne et l’alysson des sables.

Le site marque une limite dans le paysage car à partir de là, vers le sud et l’Adour, les dunes blanches deviennent moins volumineuses et moins mobiles (à proximité de l’embouchure de l’Adour, le grain de sable est plus lourd et a donc moins de facilités à s’entasser pour former des dunes élevées).

Le recul continu du trait de côte, estimé sur ce secteur à 3 mètres par an, est aussi une caractéristique du lieu, en réduisant la largeur de la dune mobile. En la fixant et en facilitant la reprise de la végétation, les travaux réalisés en 2013 ont permis à la dune de jouer son rôle de protection lors des tempêtes de l’hiver 2014.

Le passage progressif de la dune grise à la forêt est très important pour la richesse biologique et paysagère. Cet espace s'enrichit d'espèces préforestières buissonnantes. Ce premier écran forestier joue un rôle de protection de la forêt littorale. On y observe le phénomène d'anémomorphose : la végétation est déformée sous l'influence des vents chargés d'embruns et de sable. Enfin, la forêt littorale est le stade ultime de la fixation dunaire. Elle se compose de pins maritimes, chênes liège et chênes pédonculés.

Celle-ci a été confiée aux communes de Capbreton, de Labenne et à l’ONF.

Sur Capbreton, depuis le pont qui enjambe le Boudigau, l’accès au site se fait à pieds ou à vélo. Afin d’encourager ce mode de déplacement, une barrière ferme l’accès aux voitures du 15 juin au 15 septembre. Celles-ci peuvent stationner en amont sur des aires naturelles stabilisées. Sur le chemin vers la plage, des glissières en bois permettent d’attacher les bicyclettes.

Depuis Labenne océan, en empruntant l’allée de l’Hélio-Marin, parallèle à l’océan, on découvre la Chapelle Sainte-Thérèse pour laquelle un projet d’accueil du public est en cours, en lien avec la renaturation du secteur dunaire de l’ancien Institut Hélio-Marin.

En adoptant des comportements respectueux de lieux, les usagers contribuent à la protection de la forêt et de la dune.

Au XVI^e siècle a lieu la fixation du cours de l'Adour. Avant son détournement définitif vers Bayonne, en 1578, le fleuve divaguait jusqu'à Vieux Boucau. Le Boudigau et les zones humides du sud des Landes en sont les vestiges.

Au XIX^e siècle, la fixation de la dune par une végétation adaptée a modifié le paysage en formant un cordon sableux continu.

Le but de ces opérations généralisées relevait de préoccupations strictement économiques. L'avancée des sables menaçait les hameaux et la forêt de pins qui venait d'être plantée dans les Landes. La végétation des dunes en piégeant le sable sur place évite le « mitraillage » des pins cultivés, par les grains de sable lors des tempêtes.

Aujourd'hui, la pinède n'est plus exploitée. Par contre, cet espace est très prisé pour les balades. Une piste cyclable longe le Boudigau et rejoint Labenne où se trouve, nichée dans les dunes, la Chapelle Sainte-Thérèse construite dans les années trente et rattachée à l’ancien Institut Hélio Marin.

Le site accueille aussi

des chasseurs à pied qui parcourent la forêt, ainsi que des chasseurs à l'alouette qui utilisent des "pantes" localisées sur la dune.