ETANG DE GATTEMARE

Carte d'identité du site

Commune(s) GATTEVILLE-LE-PHARE (50), GOUBERVILLE (50), NEVILLE-SUR-MER (50)

Surface protégée : 80.85 hectares

Unité littorale : VAL DE SAIRE

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Unité littorale

Le site de Gattemare est constitué de divers habitats naturels :

L’étang en lui-même, présente une superficie de l’ordre de 21 ha et une profondeur moyenne de 1,50 m. Il ne comporte qu’un seul débouché à la mer constitué par un ouvrage de vidange (noc), situé à son extrémité ouest. L’alimentation se fait principalement par le ruisseau de la Couplière. L’eau de l’étang est de mauvaise qualité : l’été, le phytoplancton y prolifère, et recouvre de son drap vert la surface entière du marais, de sorte que tout y meurt.

Le marais, en périphérie de l’étang, est en eau pendant la période hivernale. Il est constitué de roselières, drainées par un réseau de fossés, plus ou moins profonds et salés, et de prairies humides, situées principalement au sud et au sud-ouest de l’étang, le long du ruisseau.

La faune

L’étang de Gattemare revêt un grand intérêt ornithologique pour les espèces migratrices et nicheuses avec notamment la nidification du grand gravelot et du gravelot à collier interrompu sur le cordon de graviers bordant la dune et du Tarier des prés, du Vanneau huppé, de la Rousserolle effarvatte ou du Phragmite des joncs, du Butor étoilé, du Râle d’eau, de la mésange à moustaches dans la roselière.

Même si l’étang de Gattemare accueille quelques espèces intéressantes, il pourrait pourtant être nettement plus attractif pour les canards, notamment Fuligules, Colvert ou Sarcelles.

La flore

L’originalité floristique repose sur le milieu dunaire avec la présence d’espèces patrimoniales : la Linaire des sables et le Diotis maritime. Ainsi que de très belles populations de chou marin, espèce protégée sur le territoire national. Le Chou est une plante halo-nitrophile (vivant des les milieux salés et enrichis en azote) pionnière et fixatrice des galets et cordons de sables grossiers.

Le Diotis maritime est une plante vivace, robuste, rampante, blanche, laineuse. Il dégage une odeur aromatique, proche de la camomille. Il forme des touffes denses qui mesurent entre 15 et 30 cm. Ses feuilles sont épaisses, très nombreuses et oblongues. Ses fleurs sont jaunes. Il fleurit de mai à septembre. Le Diotis constitue une espèce typique de la dune mobile, au même titre que l’oyat, le panicaut ou l’euphorbe.

L’étang de Gattemare fait partie des sites d’intervention du Conservatoire du littoral. Les terrains acquis sont remis en gestion au Syndicat Mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL). Un garde du littoral est en charge de ce site. Il a en charge le gardiennage, l'entretien et le suivi scientifique, ainsi que les relations avec les usagers locaux.

L’étang de Gattemare dispose de mesure de préservation depuis 2004, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion. Il s’agit d’un document cadre, un guide, donnant les orientations d’aménagements et de gestion pour protéger ce site naturel.

L’étang de Gattemare est aussi inclus dans l’enveloppe de la zone écologique d’intérêt européen au titre de Natura 2000 s’intitulant «« Caps et marais arrière-littoraux de Barfleur au Cap Lévi ».

Par ailleurs, au sein du projet LiCCo (Littoraux et Changements Côtiers), l’étang de Gattemare fait partie du site pilote du val de Saire. Ce projet est mené pour une durée de trois ans (2011-2014), il vise à accompagner les populations côtières pour comprendre, se préparer et s’adapter aux effets du changement climatique, de l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion sur leur littoral. La Délégation Normandie du Conservatoire du littoral veille à sa coordination en France. Le val de Saire est soumis à des phénomènes d’érosion réguliers qui provoquent des brèches dans les cordons dunaires et parfois des intrusions marines. Au niveau des marais rétro-littoraux, une réflexion se met en place pour proposer des mesures de gestion adaptées à l’évolution naturelle de ces milieux, notamment par la gestion des niveaux d’eau, de la salinité via des ouvrages hydrauliques (nôs). Les enjeux actuels et futurs reposent sur les perspectives de gestion du trait de côte, des marais arrière-littoraux, de l’évolution des usages, des perspectives agricoles et des paysages.

Téléchargez le plan de gestion.

Sur la côte du Val de Saire, entre Cherbourg et Barfleur, on ne dénombre pas moins d’une dizaine de marais littoraux, dispersés derrière le cordon dunaire. L’étang de Gattemare est l’un des principaux.

Pour vous y rendre, laissez-vous guider par le phare de Gatteville. Haut de 75 mètres, cet édifice est plus exactement situé à l’extrémité de la pointe dite de Barfleur. Il s’agit d’un tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille au centre d’un soubassement rectangulaire.

Longtemps, les marais étaient asséchés à des fins agricoles et sanitaires. Pour ce faire, on construisait des tunnels – appelés nocs ou nôs – qui passaient sous la dune, et permettaient d’évacuer l’eau douce vers la mer. Du fait de sa proximité avec la mer, aujourd’hui, ce sont les phénomènes naturels d’érosion qui menace l’étang de Gattemare et sa ceinture de protection, le cordon dunaire.

A l’arrière de cette dune et dans toute sa longueur, un vaste creux est l’empreinte d’une ancienne carrière de sable, qui était encore exploitée dans les années 60.

Le phare de Gatteville est ouvert au public. Une petite salle d’exposition, au pied du phare, retrace son histoire ainsi que l’évolution des systèmes d’éclairage des phares.

Les gestionnaires

symel

Les partenaires

natura 2000 Licco

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