ESTUAIRE DE L'ORNE

Carte d'identité du site

Commune(s) AMFREVILLE (14), SALLENELLES (14), MERVILLE-FRANCEVILLE-PLAGE (14), OUISTREHAM (14), RANVILLE (14)

Surface protégée : 347.81 hectares

Unité littorale : ESTUAIRE DE L'ORNE ET MARAIS DE LA DIVES

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Unité littorale

L’union incessante de la mer et de la terre crée un paysage en constante métamorphose et la présence de milieu très variés dégageant 6 unités paysagères:

- la pointe du Siège, située sur la commune d'Ouistreham, est une large flèche sableuse fossile de 1200m de long barrant en partie l’embouchure du fleuve. Elle s’étire d’ouest en est sur le fleuve et se situe entre l’Orne et son canal, obligeant ainsi le cours d’eau à réaliser une large boucle vers l’est avant de se jeter à la mer. La pointe du siège est recouverte à la fois de bois, de pelouse dunaire, de dune arbustive (avec une dominance d’argousiers) et d’une prairie humide gagnée sur le pré-salé par une digue en terre ;

- le Gros Banc est un ancien polder, situé sur la commune de Merville-Franceville, en arrière d’un cordon sableux. Une forte population d’oiseaux migrateurs y fait halte chaque année. Cette réserve ornithologique possède un système de vannes permettant de maintenir une certaine quantité d’eau de mer à l’intérieur de la zone;

- les dunes de Merville-Franceville se situent en arrière du Gros Banc, au-delà de la route des Pêcheurs. Elles représentent un des ensembles dunaires les plus conséquent de Normandie;

- les prairies du Costil, situées sur la commune de Merville-Franceville, sont pâturées. Elles font partie des rares espaces non saumâtres de l’estuaire, où les oiseaux vont pouvoir y trouver nourriture;

- les Terrains François se situent sur la commune de Sallenelles. Cet espace poldérisé après les années 60 (tout comme le Gros Banc) offre un paysage relativement varié de prairies humides, roselières, pelouses humides. Sa façade ouest donne sur des prés-salés et le fleuve Orne. Ce site est traversé par le Flet de Graye (même ruisseau traversant les prairies du Costil en amont), régulé par un système de vannes;

- et enfin, les Marais de Cagny résulte d’une digue construite au XVIIIème siècle pour permettre au navire de remonter le fleuve de l’Orne jusqu’à Caen. L’ancien méandre et son marais maritime ont été transformés en prairies humides pâturées. Adossé à une dune, la pointe de la Roque est un promontoir naturel permettant d’observer à 360° l’estuaire. Sa juxtaposition avec la Maison de la Nature et de l’Estuaire en fait un lieu relativement fréquenté.

La flore

Au printemps et en été, les prairies humides – prairies du Costil, de la pointe du Siège ou du marais de Cagny – présentent un spectacle magnifique. Plusieurs espèces remarquables et protégées poussent ici : l’ophrys araignée, la dame-de onze-heures – une élégante liliacée blanche – ou la véronique germandrée. Moins spectaculaire, la flore qui pousse dans les prés-salés n’en est pas moins remarquable par ses facultés d’adaptation. L’obione et la soude maritime, aux feuilles épaisses et charnues, parviennent à survivre même lorsqu’elles sont immergées. La salicorne, quant à elle, est comestible : confite au vinaigre, elle remplace agréablement les cornichons.

La faune

L’estuaire de l’Orne est l’un des grands sanctuaires de la faune sauvage. Il se trouve sur une voie migratoire. Les oiseaux qui fuient le froid glacial d’Europe du Nord y prennent leurs quartiers d’hiver : sarcelles d’hiver, souchets, siffleurs, pilets, bécasseaux, pingouins… Au printemps, les estivants, de retour d’Afrique, s’installent : gravelots, hirondelles, coucous, fauvettes, tadorne de belon…

Vous pouvez venir contempler ces oiseaux depuis les observatoires implantés autour de la « réserve » du Gros Banc (situés sur la commune de Merville-Franceville).

Sur le site de l’Estuaire de l’Orne y est recensée la seule population de Crapaud calamite du Calvados.

L’estuaire de l’Orne fait partis des sites d’intervention du Conservatoire du littoral. Les terrains acquis sont remis en gestion au Département du Calvados. Les gardes du littoral, présents sur le site, ont en charge la surveillance, l'entretien, le suivi scientifique, ainsi que les relations avec les usagers locaux.

Le site de l’Estuaire de l’Orne fait l’objet de mesures de préservation depuis 1991, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion. Dans le but de s’adapter aux évolutions de l’estuaire, ce document a été évalué et actualisé en 2010.

Le plan de gestion est un outil technique programmant, décrivant les actions et opérations à mettre en œuvre pour protéger et conserver le patrimoine naturel. Des objectifs de gestion conciliant les usages et la préservation des milieux naturels sont définis en collaboration avec les gestionnaires et différents partenaires.

Actuellement à l’étude sur le polder des terrains François : la remise en eau (de mer) des terrains. Elle permettrait non seulement d’ouvrir le paysage, d’accroître la biodiversité mais aussi d’augmenter le potentiel ornithologique.

Depuis le 18 janvier 2005, le site de l’estuaire de l’Orne est désigné comme Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la Directive européenne « Oiseaux ». Il rejoint ainsi les 62 autres sites Natura 2000 désignés en Basse-Normandie.

Avec le réchauffement climatique, le niveau de la mer va monter. Le maintien en l’état des polders dans cet estuaire, n’est pas l’unique façon d’appréhender l’avenir de ce territoire. Une réflexion est en cours avec les acteurs locaux pour imaginer des solutions pour conserver des espaces naturels maritimes de qualité le long du fleuve depuis Caen jusqu’à la mer.

Une sirène de ferry qui répond au cri des mouettes, la haute silhouette du phare de Ouistreham, des yachts qui tanguent au rythme des marées…visions du plus grand espace naturel littoral situé à proximité de Caen, qui a été soumis à la pression immobilière de la Côte fleurie.

L’Orne était jadis navigable. Au IXe siècle, les Vikings remontèrent la rivière à bord de leurs drakkars. Mais, battue au fil des siècles par les marées successives, l’embouchure devait s’envaser et seul un dragage intensif permettait la navigation. Sous le Second Empire, en 1857, on décida la construction d’un canal reliant le port de Caen à la mer, induisant la disparition des habitats de prés-salés sur la majeure partie du site ; la zone d’expansion des crues maritimes n’est désormais plus présente que sur 1/5ème du linéaire du fleuve. L’estuaire acquit sa physionomie actuelle ; à l’ouest, un canal rectiligne courant de Caen à Ouistreham et à l’est une zone estuarienne composée de vasières, de marais et de prés-salés. C’est le cœur du domaine du Conservatoire du littoral.

L’estuaire de l’Orne regorge aussi un patrimoine historique, de par la présence de la Redoute de Merville-Franceville, classée monument historique, du phare d'Ouistreham, gardien de l'estuaire depuis 1903 ou encore du Pegasus Bridge, lieu stratégique du 6 juin 1944 (seconde guerre mondiale).

Avant d’explorer les lieux, rendez-vous à la Maison de la Nature et de l’Estuaire, qui fut naguère une auberge de chasseurs « l’auberge du Canard-Piqué ». Une exposition vous présente la vie du site et les activités humaines qui s’y sont développées. À la sortie de la Maison, plusieurs sentiers s’offrent à vous.

Maison de la Nature et de l’Estuaire - Boulevard maritime -14121 Sallenelles-

Tél. : 02 31 78 71 06 - Fax : 02 31 78 63 33

Courriel : mne@cpievdo.fr

Site internet : https://www.calvados-tourisme.com/offre/maison-de-la-nature-et-de-lestuaire/

Les gestionnaires

Département du Calvados

Les partenaires

natura 2000 CPIE EDO Licco

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