PRESQU'ILE DE GIENS

Carte d'identité du site

Extrême avancée de la Provence cristalline en Méditerranée, la presqu’île de Giens est le point le plus méridional de la France continentale. Elle se trouve à la même latitude que le haut du Cap Corse. Boisée et rocheuse, elle s’avance fièrement dans la mer, à peine retenue au continent par 2 étroits cordons d’alluvions de 4 km de long (double tombolo, unique en France) qui encadrent le Salins des Pesquiers.

Avec ses 116 hectares protégés[SS1] , depuis les Chevaliers en passant par Escampo Bariou jusqu’à la Darboussière, la pointe occidentale de la presqu’île est la plus sauvage ; elle fait face aux îles du Grand-Ribaud et de Porquerolles au sud-est et au littoral entre Hyères et le Cap Sicié au nord-ouest.

Un sentier littoral relativement escarpé permet de parcourir ce paysage quasi-insulaire en passant de pinèdes littorales, chênaies vertes appelées yeuseraies, à un maquis méditerranéen sculpté par le vent (anémomorphosé), pour finir sur des falaises à la végétation arbustive résistante aux embruns salés.


La faune

Elle se caractérise principalement par sa richesse ornithologique : le très rare Faucon pèlerin, espèce protégée emblématique, est observable au loin tout proche des falaises inaccessibles. De même que l’on peut y apercevoir le Faucon crécerelle, le Martinet alpin, le Monticole bleu ou encore la Huppe fasciée.

De nombreux insectes, reptiles (Couleuvre de Montpellier, Lézard des murailles) et mammifères (Rat noir, chauves-souris) fréquentent également le site.

La flore

La presqu’île de Giens est recouverte d’une forêt littorale, composée essentiellement de Pins d’Alep et de Chênes verts, qui côtoie un maquis méditerranéen quasi-impénétrable constitué notamment de Pistachiers lentisques, de Filaires et de Salsepareille.

Elle abrite de nombreuses plantes, plus colorées les unes que les autres : diverses espèces d’Orchidées, la Barbe de Jupiter, la Lavatère d’Hyères, le Genêt à feuilles de lin, la passerine hérissée…

Depuis 1996, la ville d’Hyères-les-Palmiers assure la gestion de la presqu’île de Giens. En 1997, face à la fragilité du site, à l’augmentation de la fréquentation et aux enjeux de conservation de ces écosystèmes, elle demande l’assistance technique et scientifique du Parc National de Port-Cros. Une convention voit le jour entre ces deux organismes pour la mise en place d’une gestion partenariale. Depuis 2019, la gestion est assurée par la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée en lien avec le Parc National de Port-Cros sur la base d’un nouveau plan de gestion validé en décembre 2018. Ensemble, ils se sont fixés plusieurs objectifs de gestion visant à :

- Préserver les milieux naturels et les paysages remarquables et menacés en développant de la naturalité dans les modes de gestion

- Adapter la gestion des sites au changement climatique et aux phénomènes naturels

- Mettre en valeur les sites auprès du public dans le respect des sensibilités écologiques en lien avec une planification plus globale (OGS)

- Organiser une gestion des sites à l’échelle de la Métropole incluant une mutualisation et une pérennisation des moyens en adéquation avec les besoins

- Disposer des connaissances nécessaires à la gestion en vue de l’adaptation au changement climatique

En terme d’accessibilité, la presqu’île est ceinturée par un sentier du littoral géré de longue date par la Métropole TPM

Plan de gestion: ici

Des fouilles archéologiques attestent d’une occupation grecque, puis romaine (découverte d’un bateau romain, datant de plus de 2000 ans et chargé de 6000 amphores, non loin du port de la Madrague). D’autres visiteurs sont venus piller la presqu'île : barbaresques, corsaires d’Alger…

Raymond ORTOLAN, Roi de Naples et Comte de Provence, est le 1er possesseur de la presqu’île de Giens en 1284. Ses héritiers se sont succédé jusqu'en 1519, date à laquelle Boniface DE PONTEVES a racheté la Seigneurie de Giens. Les PONTEVES-GIENS se sont succédés jusqu'en 1848.

Puis, les terres de Giens furent pour la plupart acquises par Mr Le Goff.

Après la seconde Guerre Mondiale, le tourisme voit le jour et l’urbanisation se développe sur la presqu’île. En 1969, ce phénomène s’accentue particulièrement avec la création de la route du sel qui permet de désenclaver le secteur.

En 1978, l’Etat affecte ses terrains au Conservatoire du littoral qui va alors entreprendre une maîtrise foncière des espaces encore naturels sur ce site

Les sites sont accessibles par le sentier du littoral (ancien sentier des douaniers), merci de respecter ce cheminement exclusivement piétonnier et de suivre son balisage jaune ainsi que la signalétique en vigueur.

Attention, certains tronçons du sentier revêtent un caractère sportif (notamment aux alentours des lieux-dits Escampo Bariou et Darboussière). Des risques d’éboulements et de chutes sont également probables en bord de falaises.

Le site est aussi soumis à l’arrêté préfectoral du 19 juin 2018 règlementant la pénétration dans les massifs forestiers varois du 21 Juin au 20 Septembre.

Pour connaître l’état de la fermeture des massifs dans le Var, une carte est publiée chaque jour, avant 19h, pour le lendemain sur le site internet de l’Etat dans le Var : ici

Vous pouvez aussi obtenir ces renseignements par téléphone au 04 89 96 43 43 (serveur vocal de la DDTM). Elle renseigne sur le niveau de danger « feu de forêt » massif par massif, définit par plusieurs paramètres comme l’hygrométrie de l’air et de la végétation, sens et force du vent... La presqu’île de Giens fait partie de l’ensemble des massifs de la corniche des Maures (massif n°4).

Le site est également soumis à un arrêté préfectoral interdisant l’usage du feu dans les massifs forestiers varois du 21 Juin au 20 Septembre.

Pour plus de renseignements :

Métropole TPM

Parc National de Port-Cros :

Siège administratif

Adresse : Allée du Castel Sainte Claire BP 70220 83406 HYERES Cedex

Tel : 04 94 12 82 30


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