GRANDES GORGES DU VERDON

Carte d'identité du site

Commune(s) LA PALUD-SUR-VERDON (04), AIGUINES (83)

Surface protégée : 248.78 hectares

Unité littorale : LAC DE SAINTE-CROIX-DU-VERDON

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Unité littorale

Le promontoire de Guègues vient éclairer l’univers vertical du grand cayon du Verdon. En plein cœur des gorges, sur la commune de La Palud sur Verdon, cet îlot herbeux de 3 hectares est une ancienne propriété agricole, en terrasse, comprenant un petit corps de ferme, encore habité dans la seconde moitié du 20e siècle. Son caractère insolite de replat herbeux dans l’univers minéral des gorges contribue à l’animation paysagère des deux routes touristiques riveraines des gorges du Verdon.

Ce site abandonné par l’homme depuis quelques décennies est devenu un refuge pour les troupeaux de chamois et de chèvres sauvages qui pâturent les anciens prés. Les vautours réintroduits sur la commune voisine de Rougon viennent également s’y reposer. Pelouses sèches entourées de clapiers, le site de Guègues offre un potentiel intéressant pour les insectes et reptiles.

En plein cœur des gorges du Verdon, bientôt « grand site de France », au sein du Parc naturel régional, le site de Guègues est classé au titre de la loi de 1930, intégré dans un site d’intérêt communautaire et se trouve également dans la réserve naturelle géologique de Haute Provence. La commune de La Palud sur Verdon, très attachée à la préservation de ce site insolite et symbolique, en assure la gestion avec le Conservatoire d’espaces naturels de PACA. La gestion envisagée vise le maintien de l’ouverture des prairies et la vocation paysagère de la ruine, qui, en partie restaurée, pourrait servir de gîte pour les chiroptères.

Guègues était confiné loin du village, à quelques kilomètres, relié par un chemin rural. Depuis l’ouverture de la route des crêtes par le touring Club de France, dans les années 30, il se trouve à quelques enjambées de la route touristique, fermée l’hiver.

Une ancienne bergerie de caractère occupe le centre du plateau, révélatrice d’un certain mode de vie jusqu’au 19e siècle. Cet ensemble bâti comprend une étable, une habitation et une bergerie devant laquelle l’enclos permettait de trier le troupeau. La prairie est parsemée d’arbres fruitiers, principalement d’amandiers et de poiriers.

Cette bâtisse aurait hébergé les ouvriers travaillant entre 1905 et 1909 sur l’ouverture du tunnel Martel (projet d’ouvrage hydro-électrique abandonné en 1909, devenu depuis une portion du très connu sentier Martel aménagé en 1928 par le Touring Club de France), quelques centaines de mètres plus bas.

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