L’île de Noirmoutier née au début de notre ère s’est progressivement constituée par une jonction dunaire et une accumulation de sédiments entre l’ancienne île d’Her qui correspond à l’actuel plateau granitique au nord et l’ancienne île de Barbâtre au sud. Noirmoutier présente de nombreuses similitudes paysagères avec le littoral continental : sa côte dunaire et urbanisée face à l’ouest forme la continuité insulaire de la côte vendéenne, ses terres basses de polders et de vastes marais rappellent les paysages du marais breton et, au nord-ouest, sa côte rocheuse répond à celle de Pornic qui lui fait face à une douzaine de kilomètres. Mais ses paysages résultant des activités agricoles, de pêche et salicoles qui ont fait la richesse de l’île dès le VIIe siècle ont leur propre identité. Si les moulins qui animent sa côte ouest ne sont plus que des reliques des anciennes activités céréalières, ses étendues graphiques de bassins géométriques sont encore entretenues par les sauniers. Ils maintiennent vivante la tradition salicole sur ce territoire réduit soumis à d’importantes pressions touristiques et aux risques de submersion marine.
« Pays de la fève, mais aussi de la sardine et des huitres. Car Noirmoutier est paysanne à l’Epine, à la Guérinière à Barbâtre. Elle est maritime à l’Herbaudière où l’on pêche déjà ‘La royan’ et sur les quais du port de la capitale, abandonné à ses vases »
Depuis 1965, conséquence de la pression touristique de l’île, l’urbanisation s’est largement étendue au nord autour de Noirmoutier-en-l’Île (à droite de la carte) occupant à présent la moitié de sa surface du plateau granitique. Le Conservatoire du littoral protège les marais de Luzeronde et de Mullembourg. Au sud les stations balnéaires de l’Epine et de la Guérinière se sont étendues jusqu’au tracé de la départementale 38.
• Une île de 4900 hectares dont 2/3 sous le niveau des plus hautes mers
• Une côte dunaire et urbanisée face à l’océan
• Un vaste marais où perdure des activités salicoles et des polders cultivés
• Un plateau granitique nord agricole et urbanisé
• Une forte pression touristique qui a induit un développement de l’urbanisation atteignant 30 % du territoire au détriment des espaces agricoles (- 38 % depuis 1988)
• Un risque important de submersion marine qui induisent une protection artificielle des côtes.
• 3 espaces protégés par le Conservatoire du littoral
• 2 sites classés au titre de la loi de 1930
• 2 réserves naturelles