RESERVE NATURELLE DES PRES SALES

Carte d'identité du site

Commune(s) ARES (33), LEGE-CAP-FERRET (33)

Surface protégée : 106.61 hectares

Unité littorale : BASSIN D'ARCACHON

Balade Balade
Ouvert au public Ouvert au public

Télécharger la balade en PDF en pdf - 409.8 Ko

Tous les sites de ce département

Tous les sites du littoral

Voir les sites proches

Unité littorale

Au sommet du triangle que forme le Bassin d’Arcachon, la Réserve Naturelle des prés salés protège une des plus vastes étendues de prés salés de Nouvelle-Aquitaine. Appelé aussi schorre, le pré salé est recouvert par la mer lors des grandes marées. La végétation qui le recouvre s’est donc adaptée aux mouvements des marées et à la présence du sel. C’est une zone de grande diversité écologique très attractive pour la faune et la flore.

L’est du site offre un paysage façonné par l’homme avec des réservoirs à poissons créés à partir de 1835. On les longe depuis la digue en quittant le port ostréicole d’Arès. Abandonnés depuis des années, la végétation les avait peu à peu envahis avant que des travaux de réouverture des milieux soient réalisés. Le ruisseau la Machinotte marque la limite nord des réservoirs et les alimente en eau douce par le biais d’un barrage de dérivation. Au sud des réservoirs, trois écluses permettent les entrées d’eau salée du Bassin. Le milieu est favorable à certaines espèces patrimoniales, comme la Cistude d’Europe, la Loutre ou des oiseaux d’eau. Les prairies humides des Abberts, proches des réservoirs, sont des zones agricoles qui ont contribué à l’équilibre économique du secteur quand les réservoirs à poisson étaient en activité. Un boisement de chênes et de pins borde le secteur.

Au nord, débouche le canal des Etangs, qui relie les lacs médocains au Bassin d’Arcachon. Le canal achemine dans la Réserve Naturelle une quantité d’eau douce non négligeable vers les prés salés. Une pinède ancienne étourdie par le sel et le vent montre que l’action de la mer met à mal les végétaux moins bien adaptés. La passerelle qui enjambe le canal est interdite au public en attendant sa reconstruction.

A l’ouest du site, la dune boisée surplombe la Réserve Naturelle et de son sommet, le pré salé se découvre avec ses petits esteys visibles à marée basse, ses vasières et ses bancs de sable. Au pied de cette dune, quelques roselières profitent de nappes d’eau douce pour se développer. Cette association dune – roseaux est rarissime !

La Réserve Naturelle des prés salés est réputée pour sa richesse floristique et notamment pour la présence de plusieurs plantes protégées ou rares (Romulée de Provence, Lotier, Ruppie maritime, Silène de Corse…).

La présence d’espèces floristiques typiques des prés salés, dont certaines d’affinité méditerranéenne a justifié en 1983 le classement d’une partie du site en Réserve Naturelle Nationale. A ce fort intérêt botanique, s’ajoute une belle richesse biologique caractérisée par une mosaïque d’habitats naturels qui abritent une grande diversité d’espèces (poissons, oiseaux, mammifères, reptiles, insectes…).

De nombreuses fonctions écologiques sont dispensées par les prés salés : lieux de résidence permanente ou temporaire pour certains poissons, zone de reproduction pour les oiseaux et les poissons, nourricerie, corridor écologique, refuge contre les prédateurs. Leur intérêt est évident pour les ressources de la pêche (bars, daurades…) et pour les oiseaux (limicoles et anatidés).

La production végétale des prés salés entraîne un export continuel des matières organiques grâce aux oiseaux et poissons qui viennent s’y alimenter et repartent « le ventre plein » vers d’autres espaces (Bassin, océan, rivières, lacs médocains et même Afrique et Sibérie pour les oiseaux migrateurs !).

Le site est géré par l’Association Arpège avec les communes d’Arès et de Lège - Cap Ferret. La gestion prend en compte les usages pratiqués sur le site (pêche, chasse, balade, élevage de chevaux) ainsi que les suivis scientifiques, l’accueil du public et l’éduction à l’environnement.

L’activité de chasse à la tonne et aux pantes fait partie de la vie du site, ainsi que la pêche à la pibale pratiquée depuis les « pitts », ces renforcements des berges en coquilles d’huîtres qui jalonnent les berges du Canal des Etangs.

C’est un lieu très apprécié des habitants et fortement ancré dans l’identité locale.

Rerouvez le plan de gestion ici

Voir l'image en grand

Les gestionnaires

Les sites à proximité